ESMERALDA
Le visage de l'homme en face de moi se décomposent et un coup de feu retentit. Suivis de deux autres. Et à présent, c'est à mon tour d'avoir un canon collé à mon front. Je ne cille pas, je regarde le regard apeuré de ce connard. L'adrénaline monte en flèche, ainsi que la peur.
Je faisais la maligne, mais s'il appuie sur la détente, je peux directement rejoindre mes parents. Et même si une part de moi ne serait pas contre, une autre me disait qu'il en était hors de question. Je n'ai pas fini de me battre.
-SORS DE LA OU JE DESCENDS TA FEMME !
Je remarque Alessandro nulle part, seuls les cadavres des hommes, un trou au milieu du front, sont ici. Et une envie de vomir me prend quand je vois tout ce sang.
Le bruit des coups de feu résonne dans mes oreilles et je dois faire tout mon possible pour rester ici. Les souvenirs du passé me tirent en arrière, je le sens à mes poumons qui se vident totalement d'air et à la vision qui se forme sous mes yeux.
Son sifflement se fait de nouveau entendre, ce sifflement que je reconnais si bien... Le sifflement dont il se sert le soir, sur mon balcon, pour m'emmerder et m'empêcher de dormir.
Et je m'accroche tant bien que mal à ce sifflement. Je sens les larmes me monter aux yeux quand mon regard fixé sur le sang commence à me donner une autre vision. Une vision ou le sang n'est pas celui de ses ordures, mais celui de mes parents.
-Baisse ton arme du front de ma femme immédiatement. dit la voix calme d'Alessandro.
Je lève le regard et croise immédiatement ses iris marrons. Ce soir, elles ne sont pas les mêmes que d'habitude. Elles sont noires. Vêtu de son habituel costume, il avance vers nous, les mains dans les poches.
Il a vraiment eu le temps de s'habiller en pingouin pendant que j'ai été kidnappé ?
-Un geste de plus et je la bute.
Alessandro hausse les sourcils et ricane nerveusement en s'arrêtant.
C'est le moment de sortir ta putain d'arme, imbécile.
-Écoute, je vais te laisser une chance de t'en sortir. Tu as 1 heure pour te barrer, le temps que je mette ma femme à l'abri. Après ça, je te traquerai et je te buterais comme elle te l'a si bien dit.
-À quoi ça sert ?
-Ce sera à toi de bien te cacher.
Il lui propose réellement une partie de cache-cache, ce con ? La pression de l'arme disparaît de mon front. J'aurais pensé qu'il se serait enfui, mais il a plus de cran que je ne le pensais, il braque son arme sur Alessandro qui sourit.
J'écarquille les yeux et mon cœur semble se décrocher de ma poitrine.
-Qu'est-ce que tu-
-Non, laisse, diosa. C'est plus drôle comme ça.
Drôle ? Il se fout de ma gueule. La colère monte en flèche, mais la peur me ronge les poumons en même temps. J'ai envie de le tuer, mais en même temps, je ne veux pas qu'il meurt à cause de cet homme.
Pourquoi est-ce qu'il ne sort pas son arme, bordel ?
La panique me prend de plus en plus, surtout quand je vois l'homme poser son doigt sur la détente.
-Non, s'il te plait, non-
-LA FERME ! hurle mon kidnappeur.
-Non, arrête-
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Dark Storm
RomanceAlessandro Santos. Prononcer ce simple prénom était un appel à la mort. Un homme cruel, insensible, froid comme la glace et dirigeant du plus gros cartel du Mexique. Celui de Tijuana. Toutes les personnes ayant un jour croiser son regard sans son ac...