Dark Storm

Chapitre 49

ESMERALDA

Des hurlements. Des pleurs. De la fumée. Une voix qui crie près de mon visage.

Je ne comprends rien. Je ne vois rien. Je suis plongé dans le brouillard.

Qu'est-ce qui se passe ?

J'ai l'impression de revivre ce jour.

« -Papa !

Je cours à côté de papa et de maman. Ils se tiennent la main, du sang coule de tellement de partis différentes de leurs corps que je ne sais pas où appuyer pour le stopper. Ils me fixent tous les deux.

-Ça va aller, mi amor. Ça va aller...

-Maman... Je... les pompiers arrivent !

-Je t'aime, mon amour. Je t'aime plus que ma propre vie. Si... tousse-t-elle en crachant du sang. Si tu es encore en vie... c'est un signe. N'oublie jamais d'être forte.

Et elle tourne la tête vers mon père, les paupières lourdes. Je vois papa pleurer alors qu'il ne pleure jamais.

Non.

-Non. Non. Non. Ce n'est pas possible, je vous en supplie. Ne me laissez pas seule.

-Je t'aime. dit elle a mon père en fermant les yeux.

-Je t'aime aussi.

Papa tourne la tête vers moi alors que les yeux de maman se ferment.

-Okay, ça va aller... Dans les films, elle ferme les yeux, mais elle va les rouvrir ! Les pompiers arrivent, ils vont vous sauver, reste accrochez papa je-

-Non, mi hija... nous ne sommes pas dans un film.

Non, ce n'est pas un film. C'est un cauchemar et je vais me réveiller. Je secoue la tête, les larmes débordant sur mes joues. Ce n'est pas possible...

-On sera toujours avec toi. Promets-moi que quoiqu'il arrive, tu te battras pour ta vie.

Je secoue la tête, sentant les organes de mon corps se serrer a m'en brûler. Ce n'est pas possible, ce n'est pas en train de se passer, je rêve. Pas à moi. Pas a mes parents.

- AIDEZ-MOI. S'IL VOUS PLAÎT. hurlais-je en tenant mon père dans mes bras.

Les larmes coulent, mes sanglots explosent, je suis incapable de respirer correctement.

-PAPA ! MAMAN ! NON, JE VOUS EN SUPPLIE.

Pourtant, c'est déjà trop tard. Je vois la tête de mon père retomber sur le sol.

Mais leurs mains ne se lâchent jamais."

-ESMERALDA !

Mes yeux s'ouvrent petit à petit, et c'est ceux de Juan que je rencontre. Il a les larmes aux yeux en me fixant.

-Qu'est... qu'est-ce qui se passe ?