Chapitre 3

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ALESSANDRO

-Tu comptes t'arrêter quand ?

Je ne lui réponds pas, je regarde le ciel et finis mon verre d'une traite. Mon cousin finis par soupirer et partir, sans demander son reste. Ils finissent toujours par lâcher l'affaire, et heureusement, car vue ce qui se passe en ce moment, j'ai la gâchette facile.

Si ça avait été Juan, ou même Esmeralda, ils m'auraient pris la bouteille depuis longtemps. À vrai dire, je crois que Juan m'aurait tué depuis un bon bout de temps.

J'attrape la bouteille, n'ayant pas le courage de me verser un autre verre vu mon état et bois directement au goulot.

J'ai l'impression d'être comme ce con de Jorge, il y a de ça à peine 1 an.

Avant qu'elle ne revienne.

Quand elle est parti, du moins, quand je l'ai fait partir, il n'a pas repris l'alcool comme on aurait pu le penser. Ils m'ont frappé, tous un par un, avant de partir à sa recherche sans m'adresser la parole.

J'aurais pu les anéantir, même tous en même temps, mais je n'avais pas la force. J'avais envie de me frapper autant qu'eux.

Les frères Vazquez ne m'ont plus adresser un mot depuis, afin si, Adrian est venu me voir, une fois.

"-Je sais très bien que tu sais où elle est !

-C'est ma femme, Adrian, je serais toujours où elle se trouve. Et si je ne le sais pas, je retournerai ciel et mer pour la retrouver."

Je souris de nouveau, ça fait longtemps que j'aurais pu aller la chercher. Ce n'est pas l'envie qui me manquait.

Mais je ne pouvais pas.

Je n'ai jamais nié ne pas savoir où elle était, je ne leur ai juste pas dit. Parce qu'ils auraient été la rechercher, et ce n'est pas dans son intérêt. Jorge devient de plus en plus fou, Adrian de plus en plus sur les nerfs.

La guerre que nous a déclenchée la Colombie, ce jour-là, à foutue un sacré bordel. Parce qu'après tout ça, mes hommes n'ont plus jamais été les mêmes.

Il n'avait pas perdu qu'Esmeralda, ce jour-là, mais Juan aussi. Et ses deux pertes les ont fait devenir fous.

Le cartel s'est effondré.

Juan était celui qui me foutait une raclée à chaque fois que je merdais, même si c'est satané leçon de morale me donnait envie de le plomber, je ne peux pas nier qu'il visait toujours juste. C'était le plus intelligent de nous tous, celui qui avait le plus de morale.

Je me souviens la première fois que je l'ai vue, j'ai eu l'impression de me voir a travers lui.

Son père avait tué sa sœur.

Le mien, ma mère.

Et il était admirable, parce que contrairement à moi, il savait montrer ses émotions. Il savait ressentir de la peine pour la mort de sa sœur.

J'en étais incapable. Je le suis toujours.

Il était admirable.

Et pourtant, c'est lui qui est parti le premier.

Le nombre de mes hommes tué ne se compte plus, et aussi horrible que ça puisse être, il y en a certain dont je ne me souviens même pas. Mais Juan...

C'est un de mes hommes que je n'oublierais jamais.

Comme lui.

Ils étaient beaucoup plus braves que moi.

Dark StormOù les histoires vivent. Découvrez maintenant