ESMERALDA
-C'est à toi de te cacher ! s'écrit Maya en courant vers le mur pour compter.
Je souris et me retourne, analysant le jardin afin de me cacher. Une cachette pas trop facile, mais pas trop dure non plus... Je remarque les arbres et les buissons au loin et pars en leur direction afin de me cacher derrière.
-Esmé, Alessandro t'appelle. me dit José.
Je ne l'écoute pas. Je ne vais certainement pas aller voir cet abruti alors que je l'ai entendu revenir au milieu de la nuit et qu'une fille au cri insupportable m'a empêché de dormir par la suite. On se demande pourquoi elle criait, tient.
-Esmé !
-Dit à mon cher mari d'aller se faire foutre.
Le mariage est passé depuis déjà une semaine, Alessandro ignore totalement mes demandes en couchant avec un tas de filles. J'ai toujours une petite présentation de la fille de la veille quand José le félicite pour ses exploits. Je ne sais pas s'il cherche à m'énerver, en tout cas, il y arrive. Il se pose sur mon balcon tous les soirs pour fumer, mais je prends bien soin de l'ignorer en faisant semblant de dormir.
Il veut me manquer de respect, d'accord. Mais qu'il ne croit pas que je vais écouter ce qu'il me dit. Le respect, c'est donnant donnant.
Donc, il peut aller se faire voir.
Je passe mon temps avec Maya, cette petite est tellement attachante que j'ai un point dans le cœur quand je me dis qu'elle part demain.
Je l'aime beaucoup, contrairement à son connard de frè-
Je sens un poids me tacler et je me retrouve au sol, je me dis premièrement que c'est Maya. Mais le poids de la personne est beaucoup trop lourd pour que ce soit elle.
-Trouver. me chuchote une voix que je connais trop bien à l'oreille.
J'ouvre les yeux que j'ai fermés pendant ma chute.
Et j'ai envie de le tuer.
-Putain.
Je tente de le pousser, mais il attrape mes poignets d'une main.
-T'es beaucoup trop vulgaire à mon gout, ma chère femme.
Je le fusille du regard et lève mon genou, tentant de lui frapper l'entrejambe, mais il intercepte mon geste et se relève rapidement.
-Qu'est-ce que tu me veux, bordel ?!
-Quand je t'appelle, tu viens.
Je ricane et me relève en retirant l'herbe sur mon pantalon. Il se fout vraiment de moi, ce n'est pas possible. Il me prend pour son chien ?!
Je le regarde pour voir s'il parle vraiment sérieusement. Et il a l'air même énerver en plus de ça.
-Je vais te le répéter encore une fois, va te faire foutre.
-Quelle dommage, je préfère l'inverse, diosa.
-À ça je l'ai bien remarqué, crois-moi. Tu parles de vulgarité, mais celle qui est partie ce matin semblait l'être beaucoup plus que moi.
Elle a traversé la maison et est sortie, nue. Sans un vêtement sur elle, avec un large sourire de satisfaction en comptant les billets dans sa main.
-Oh... tu serais jalouse, peut-être ?
Je déteste la lueur de malice dans son regard, je me rapproche de lui en le fusillant du regard.
-Oh non, redescends. Ce n'est pas d'elle dont je suis jalouse, mais de toi. J'aurais adoré être à ta place.
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Dark Storm
RomanceAlessandro Santos. Prononcer ce simple prénom était un appel à la mort. Un homme cruel, insensible, froid comme la glace et dirigeant du plus gros cartel du Mexique. Celui de Tijuana. Toutes les personnes ayant un jour croiser son regard sans son ac...