Chapitre 20:

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ESMERALDA

Je me suis souvent demandé à quoi ressemblerait mon mariage. Quand j'étais petite, je voulais une robe de princesse, mais à 15 ans, quand j'ai vu que j'allais continuer à faire partie 1m60, je me suis dirigé vers les sirènes, car une princesse me tasserais.

Dans mes rêves, j'allais jusqu'à l'hôtel au bras de mon père. Toute ma famille serait là et serait venue du Mexique pour que je puisse enfin les connaître. Arriver devant mon futur mari, mon père le menacerait bien évidemment avec son accent mexicain.

Ma mère pleurait en voyant sa petite fille en robe de mariée et me prendrait dans ses bras. Jorge pleurerait et voudrait me kidnapper pour pas que je ne me marie, Adrian réfléchirai intelligemment et ferai en sorte que c'est mon mari qui s'en aille du mariage. Ils feraient tout pour que je reste auprès d'eux.

Puis je me lierai à l'homme de ma vie. Il serait beau, gentil, drôle, protecteur et m'aimerait comme un fou. Je vivrai heureuse avec beaucoup d'enfants. Le véritable conte de fée.

-Quel genre de robe veux-tu essayer ? me demande Carmen.

-Un pyjama bob l'éponge du supermarché.

Mais oui, comme on peut le remarquer, on est très loin du mariage souhaité.

Je n'ai pas vraiment le choix d'accepter le mariage, mais je ne compte faire aucun effort. À quoi bon ? Je n'ai ni mes parents, ni le mari que je rêve et aime, il se trouve que je n'apprécie pas vraiment la famille de chez mon père et c'est, contrairement à mon rêve, mes frères qui me poussent dans les bras de ce monstre.

Donc honnêtement, cet fichu robe je n'en ai rien à foutre.

Carmen ricane et ne dit rien, elle se contente de servir les trois tasses de café destiné à mes frères et Alessandro devant moi. Je bois mon chocolat chaud au plus vite, pour ne pas les croiser. Malheureusement, je les entends descendre les escaliers.

Je soupire et regarde autour de moi, cherchant une sortie, mais je trouve... du poivre et du sel. Je souris, regarde que Carmen a bien le dos tourné et les attrape pour en verser dans les trois tasses.

Fière de mon coup, je l'ai reposé pile au moment où le pingouin entre, suivis de mes frères. Son regard rencontre le mien et je le fusille du regard.

Mon regard insolent t'emmerde, connard.

Il doit lire dans mes pensées, car il sourit en se rappelant sa connerie.

C'est ça, rigole. Contente-toi de boire et de t'étouffer avec ton café.

-Bonjour. nous salut Jorge.

Je l'ignore complètement et continue de déjeuner tranquillement, en les regardant discrètement. Je l'ai regarde attraper tous les trois, leurs cafés avec synchronisation, le diriger vers leurs lèvres et boire...

Adrian s'étouffe et tape contre son torse.

-C'est quoi cette merde ?!

Jorge recrache tout devant lui.

-Il me faut de l'eau !

Mais n'en ayant pas sous la main, il boit le premier truc qu'il trouve, c'est-à- dire le même café qu'il vient de poser et recrache tout une deuxième fois.

-Qu'est-ce qui se passe ?! s'exclame Carmen.

Je me retiens de rire et regarde Alessandro, dont son regard noir et déjà figer au mien. Il y a une légère grimace sur son visage, mais il se contente d'avaler le café qui se trouve dans sa bouche sans rien dire ni réagir. Mais son regard veut tout dire.

Dark StormOù les histoires vivent. Découvrez maintenant