Chapitre 48

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ESMERALDA

Comment pouvons-nous passer aussi rapidement d'une émotion à l'autre ? Quelques instants plutôt, je venais de découvrir que l'homme que j'aimais partager mes sentiments. Puis juste après, on venait d'apprendre la mort de sa petite sœur.

J'avais le cœur débordant d'amour, puis débordant de tristesse alors que l'homme qui venait de perdre sa petite sœur est à mes côtés, imperturbable. Il regarde le corps sans vie de Maya, allonger sur le lit, sans la moindre émotion dans le regard.

J'ai envie de hurler, de pleurer, de laisser partir toute la peine qui pèse sur mon cœur en ce moment. Mais je me retiens, pour cet homme qui fait semblant de ne rien ressentir alors que je sais très bien qu'il est affreusement, mal.

Je ne sais pas quoi dire. Je ne sais pas comment lui parler, j'ai peur de dire quelque chose qui ne va pas.

-Je suis désolé, monsieur Santos. C'était une petite adorable.

Il n'a pas besoin de le dire. Elle nous à montrer a quel point elle était incroyable cette après-midi. Je ne comprends pas comment ça a pu se passer si vite... Elle avait l'air si heureuse avant qu'on ne parte, je lui avais promis de regarder barbie avec elle en rentrant...

Et quand je réalise que je ne pourrais pas réaliser cette promesse, que sa liste n'aura pas était totalement finis, je ne peux pas empêcher le sanglot de passer la barrière de mes lèvres.

-Sors, je dois régler des papiers.

Il ne me regarde toujours pas, mais je hoche la tête et obéis. Voir Maya dans cet état me brise littéralement le cœur. Lorsque je sors, je ne me retiens plus, je lâche toute la peine qui pèse sur mon cœur.

Je ne comprends pas, je ne comprendrai jamais pourquoi c'est tomber sur elle. Une âme aussi pure et innocente que la sienne méritait tout sauf cette maladie qui nous l'enlevait.

Le rayon de soleil s'est éteint.

Dans le couloir, je croise Jorge et Adrian. Je les regarde, et je ne peux pas m'imaginer l'état ou je saurais si ce serais moi à la place d'Alessandro et mes frères a celles de Maya. Je crois que je ne tiendrais pas.

-Lucia... souffle Jorge alors que je plonge dans leurs bras.

Leurs odeurs de parfum boisé me rassurent, et je me permets de tout lâcher. Ils me sers fort contre eux.

-Elle allait bien aujourd'hui, on s'est amusé et la... Là, elle est morte. Morte.

-Elle ne souffrait peut-être pas aujourd'hui, mais elle souffrait les autres jours, mi hermana. me réponds Adrian.

-Elle ne méritait pas de souffrir.

-Je sais, je sais.

J'inonde leurs chemises de mes pleurs. J'ai l'impression qu'un morceau de mon âme part avec cette enfant que je ne connais pourtant pas depuis si longtemps. Mais mon amour pour elle était énorme.

Et si toutes les personnes que j'aimais finissait par mourir ?

La mort de mes parents m'avait retiré un morceau de mon âme. Mes frères, quand ils sont partis, une autre. Lucian et l'enfer qu'il m'a fait vivre aussi. Et maintenant... Maya s'était envolé avec une autre part.

Dark StormOù les histoires vivent. Découvrez maintenant