Chapitre 51

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Moi : Dites-moi que je rêve, me dis-je à moi-même.

Je me relève et lui fais face. Il porte toujours ce costume noir dans lequel je le trouvais affreusement séduisant. Ses cheveux paraissent plus ternes et plus longs.

Drago : Je savais que je te trouverais ici, dit-il avec un petit sourire mesquin.

Il me fait peur, je n'ai pas l'impression qu'il soit lui-même. Il s'approche de moi, son visage séparé du mien de seulement quelques centimètres. Il tourne sa tête pour venir déposer un baiser sur ma joue.

Drago : Je t'ai manqué ?

Moi : Je...heu..., dis-je sans trouver mes mots.

Il prend mes mains dans les siennes et me fais sortir de la cabine. Je me laisse faire ayant l'impression qu'il ne va rien faire. Cependant, je suis bien trop naïve. Je me sens de suite propulsée contre le mur des toilettes. Mon corps glisse contre le mur me laissant moi et ma douleur tomber au sol. Je grimace de douleur, tout mon corps est soudainement ankylosé. Je sens des larmes venir s'abriter au coin de mes yeux avant de s'échapper. Je tente de paraitre impassible et pourtant, je souffre.

Drago : Dis-moi pourquoi n'as-tu pas laissé Dumbledore mourir ce soir-là ? dit-il en s'approchant dangereusement de moi.

Il prends ma mâchoire entre ses doigts et me regarde durement.

Drago : Pourquoi as-tu fait ça ! hurle-t-il.

Je pleurs, ne pouvant m'empêcher de me dire qu'il me manque et que cela me fait du mal de le voir ainsi.

Drago : Tu l'as fait seulement pour avoir bonne conscience ? Tout ce qui arrive maintenant est de ta faute. Simplement et purement de ta faute.

Moi : Ne dit pas ça. Ce n'est pas toi Drago. Tu n'es pas toi-même, lui murmuré-je.

Drago : Qui t'as dit de réanimer Dumbledore ? Dis-moi Jade ! DIS-MOI !

Ses traits sont tirés, seulement la colère est présente sur son visage. Il ne laisse transparaitre aucune autre émotion. Je ne veux pas dénoncer mon père. Je ne veux pas le perdre une seconde fois, alors je ne dis rien sachant que lui non plus, ne dirait rien à mon égard. Je ne réponds alors pas ce qui a l'audace d'énerver de plus en plus Drago. Il se relève, se tourne dos à moi, s'éloignant de quelques pas. J'essaye alors de me relever moi aussi mais c'est trop tard. Drago se retourne et hurle :

Drago : ENDOLORIS !

Le sort m'atteint me faisant tomber au sol une nouvelle fois. Je vois la scène au ralenti, Drago disparait par la porte des toilettes, comme s'il n'avait été qu'une illusion. Au sol, la douleur est plus qu'atroce. Je me recroqueville pensant à comment j'allais mourir. Tuée par celui que j'aime. J'hurle face à la douleur que je ressens. La douleur du sort mais aussi la douleur que j'éprouve depuis que les problèmes ont commencé.

Soudain, le trou noir.

Je me réveille, haletante, dans les bras de mon père.

Papa : Par Merlin, j'ai eu si peur !

Je ne comprends rien à ce qu'il est en train de se passer. Je suis toujours au sol dans les toilettes des filles. Au même endroit que lorsque Drago m'a lancé ce sort. Je ne ressens aucune douleur comme si rien ne s'était passé. Pourtant, tout semble si réel.

Moi : Il...il...il y avait... Drago..., dis-je le souffle coupé.

Mon père se recule légèrement et me regarde inquiet.

Papa : Il n'y avait personne ma chérie. J'essaye de te réveiller depuis cinq minutes mais tu ne t'arrêtais pas d'hurler.

Moi : Mais... Je te jure que...

La magie du secretOù les histoires vivent. Découvrez maintenant