L'avantage d'habiter au-dessus de son lieu de travail c'est que d'un, le trajet est rapide et que de deux, cela ne laisse pas le temps de cogiter. Enfin... pas trop.Sebastiàn m'intimide, l'assurance qu'il dégage, la facilité qu'il a de me séduire... et cela ne s'arrange pas quand nous passons la porte de son appartement.
— Je ne vais pas te manger Astrid ! En tout cas pas tant que tu ne m'en donnes pas l'autorisation.
La voix de ce mec est un aphrodisiaque.
Je rougis de plus belle et serre les cuisses. Mouvement qui n'échappe pas à l'œil de lynx du latino.
Sebastiàn se rapproche, place une mèche rebelle derrière mon oreille, encore, en fixant ma bouche intensément, puis relève ses orbes d'encre pour les fixer dans les miennes.— Tu m'attires énormément Astrid, affirme-t-il, d'un timbre rauque qui vous réchauffe comme du sable chaud et avec son accent qui vous emmène au bord des eaux cristallines des mers des Caraïbes. J'ai de plus en plus de mal à me maîtriser pour ne pas te sauter dessus à chacune de nos rencontres... mais j'attendrais le temps qu'il faudra.
Toujours pour en revenir à l'avantage de vivre à quelques marches de son job, et donc au temps de réflexion réduit, je fais une chose qui me le confirme.
A peine le beau latin lover a-t-il terminé sa phrase, que je me jette sur ses levres.
La spontanéité ça a du bon.
Le problème c'est après.D'abord doucement, timidement, mes lèvres effleurent les siennes, il me laisse le contrôle de le découvrir ou alors craint-il qu'en bougeant, je m'échappe, chose pas improbable. Puis je m'enhardis, et je sens les bras de Sebastiàn m'encercler, pour me presser contre lui. Mes mains caressent sa nuque, descendent vers ses épaules, ses dents mordent la lèvre inférieure, demandant la permission d'aller plus loin dans ce baiser que j'ai initié, et je la lui donne. Sans retenue. Un bruit proche du gémissement dépasse mes lèvres. Un grognement appréciateur en sort en retour.
Je ne veux pas analyser la situation, ni ce que cela me procure après tant d'années... de n'avoir autorisé personne à me toucher ... depuis... lui. Non, non, ce n'est pas le moment d'y penser. Mon désert de libido et de no sex, à part le rabit que m'a offert Sophie, pour éviter les toiles d'araignées, attendrons mon introspection demain. Alors je bloque toute intrusion de ma mémoire qui souhaite l'emmener vers un terrain glissant, et je me concentre sur Sebastiàn et sa langue qui danse avec la mienne.
Il est doué.
Par un simple baiser, il me réduit en une petite chose toutes hormones dehors.
Ses mains glissent le long de mon corps, pour se saisir de mes cuisses, il me soulève avec une facilité déconcertante, j'entoure d'autorité sa taille de mes jambes, me frottant sans aucune retenue, ni pudeur, les deux m'ayant abandonné, contre son érection que je sens pointer à travers son pantalon de costume.
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Save Your Tears
RomanceAstrid vit à Paris. Élève dans un conservatoire de danse, elle prend des cours pour être chorégraphe afin d'intégrer son Graal, la Juillard school Of New-York. Son quotidien se résume à ses cours de danse, son amoureux Malone, étudiant dans l'une...