Chapitre 20

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Après trois orgasmes, dont un sous la douche qui m'a laissé sans force, la faute à la délicieuse bouche de ma ballerine, j'ai du mal à reprendre mes esprits, alors que nous sommes assis par terre, devant la table du salon une assiette entre nous remplis de sandwichs triangles que l'on se partage. La télé en fond sonore remplit le silence de la pièce.

Astrid est étrangement muette depuis que nous avons quitté la chambre.

Elle me jette quelques coups d'œil et se retourne dès que je la surprends.

— Bon tu vas me dire ce qui ne va pas ? Demandé-je, un peu brusquement, en posant le pain que je tenais dans les mains.

— Non ce n'est pas ça... Me répond-elle en tirant sur un fil imaginaire de son short en coton.

Short ridiculement court qui attise mon imagination.

Stop ! Sérieux mec.

— Alors qu'est-ce que c'est ? Dis-moi mon ange parce que là je commence à trop cogiter.

Astrid pivote vers moi pour me faire face, ses longues jambes repliées en tailleur, ses mains à plat dessus, elle plonge ses prunelles dans les miennes.

Et comme à chaque fois qu'elles se rencontrent, je m'y perds.

Cette fille a trop de pouvoir sur moi, un seul de ses regards me ferait faire n'importe quoi pour elle, ou me mettre à terre. Je devrais être blindé après ce qui est arrivé à ma famille et avoir vu le ravage que cause l'amour quand celui-ci disparaît.

Et pourtant, je ne veux rien changer.

— Tu te souviens, hésite-t-elle, on devait discuter toi et moi...

— Oui. Je n'ai pas oublié malgré mon cerveau encore sur off après le plaisir que tu m'as donné sous la douche.

Je lui fais un clin d'œil en remettant une mèche derrière son oreille.

— J'adore te faire rougir mon ange.

Je dépose un baiser à la commissure de ses lèvres.

— Bien essayé Monsieur le charmeur, mais tu n'y couperas pas, reprend-elle, en me poussant de ses deux mains sur mon torse.

— Oh, mais je n'ai pas pour habitude de me dérober ma chipie. Que veux-tu savoir Astrid ?

Je noue mes doigts aux siens sans jamais la quitter du regard. Je veux qu'elle puisse y lire toute ma sincérité dans les paroles que je vais prononcer.

— Tu en connais bien plus que n'importe qui, mon ange.

Vas-y gagner du temps froussard.

— Justement, le Sebastiàn de façade je le connais oui. Celui que je veux connaître, c'est l'autre. Celui qui te compose vraiment, celui qui fait que tu es toi avec cette part d'ombre que tu essayes tant de me cacher... Mais qui m'attire comme un papillon est attiré par la lumière.

Je soupire en passant mes mains sur mon visage alors qu'elle baisse le sien.

— D'accord, mais j'ai une condition, imposé-je en relevant sa tête.

— Encore.

Sa moue si craquante avec ce sourire lumineux fait exploser mon cœur en des centaines de fragments.

— Rien de sexuel cette fois... Quoi que... Fais-je, semblant de réfléchir.

Astrid me tape sur le bras en riant.

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