Chapitre 44

201 40 66
                                    

                           

                                                

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Welcome to New-York !

Welcome my loneliness !

Voilà plus d'un mois que j'ai posé mes valises dans mon appartement, en laissant derrière moi, l'homme de mes rêves, mais aussi la chaleur du Mexique.

Sébastian me manque. Je pensais que revenir ici était la solution. Rentrer seule afin de ne pas être parasité par sa présence, pour avoir les idées claires, prendre du recul, essayer d'apaiser ce chao qui vit dans ma tête depuis la fusillade, mais la vérité est que sans lui... j'ai l'impression que l'on a partagé mon cœur en deux parties égales. J'étouffe.

Pourtant nous communiquons le plus souvent possible, soit en facetime, soit par messages tout au long de la journée.

Mais le manque est là.

Mon corps réclame le sien, mon cœur pleure, et mon âme se morfond de retrouver celle qui la fait vivre. Sebastian n'a pas l'air mieux que moi. La mine qu'il aborde, avec ses yeux cernés, sa mâchoire crispée, ne me trompe pas sur l'étendu des dégâts que produit mon absence.

Le travail qu'il abat nuit et jour y est aussi pour quelque chose. On a beau s'envoyer en l'air à travers écran interposés, se rassurer mutuellement, on se ment, on enfile nos masques.

Lui et moi ne sommes pas programmés pour vivre éloignés l'un de l'autre.

Lui et moi savons que derrière toutes ces façades se cachent les vérités. Celles que l'on évite avec brio et tour de passe-passe. Sa culpabilité et mon besoin de penser mes peurs.

Mais comme me le rabache ma meilleure amie Sophie à chaque fois que je suis à deux doigts de prendre un vol retour, je dois d'abord panser mes plaies, et être sûre de ma décision le concernant avant de le retrouver. Sure de vouloir plonger dans son monde. Sure d'être capable d'en assumer les conséquences, sans fuir constamment à chaque coups durs. Sure que mon amour pour lui va supporter toutes les incertitudes quant à sa condition.

Quand j'ai débarqué du jet privé, après cinq heures de vol, dans des conditions digne d'une star, Théo, Stan et Sophie m'attendaient dans le hall des arrivées et ils ont vite deviné à mine renfrognée que quelque chose clochait.

— Tu as toujours été transparente, m'a assurée ma meilleure amie.

Ils se sont retenus durant le trajet jusqu'à mon appartement, mais une fois à l'intérieur, ils ne m'ont pas laissé le choix, si bien que j'avais à peine posé mes bagages, que les hostilités ont commencé.

Donc je n'ai pas eu d'autres alternatives que de tout leur raconter depuis l'agression dans la ruelle, le soir ou j'ai revu Malone, jusqu'au drame qui c'est joué au Mexique.

J'ai cru que Sophie allait faire une syncope, que Théo allait m'interner avec l'aide de Stan.

Il m'a fallu une journée entière de persuasion, d'explications, de larmes de délivrances et de renaissances, pour qu'ils comprennent ma volonté de ne pas quitter Sebastian, et rentrer dans son univers pour l'apprivoiser.

Save Your TearsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant