Chapitre 33

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Le bar est bondé quand j'y pénètre

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Le bar est bondé quand j'y pénètre. Je repère de suite Astrid assise sur une des banquettes en cuir qui fait dos à la porte d'entrée, sa meilleure amie est face à elle. Elles sont en pleine discussion, et mon ange ne m' a pas encore remarqué, cela ne fait que quatre jours que je ne l'ai pas vu, lui laissant le temps nécessaire pour apprivoiser cette nouvelle part d'elle et par la même occasion les conséquences du à mon héritage, mais putain que le temps est long. Heureusement demain nous décollons pour le Mexique et je me réjouis d'avance de l'avoir pour moi tout seul pendant quinze jours. Quand elle a prévenu Theo et Stan de son départ, ils sont tombés d'accord pour prendre eux aussi quelques jours de vacances. Le studio sera donc fermé et ma belle ballerine ne sera rien qu'à moi, corps, cœur et âme.
Je ne me berce pas d'illusions, tout ne sera pas rose, j'y vais aussi pour les affaires, pour mon père, mais mes nuits seront consacrées à ma belle ballerine.

Je me dirige vers le bar sans la quitter des yeux, pour retrouver un ami avec qui j'ai rendez-vous pour finaliser un contrat. Il est directeur adjoint d'une grosse boîte d'importation de spiritueux et il a dans ses produits un whisky très rare, fabriqué en très petite quantité dans une distillerie familiale que j'aimerai proposer à la vente dans les clubs.

— Salut mec !
Parker et moi nous faisons une accolade virile.

— Ça fait longtemps, précise-t-il.
— Trois ans ? Depuis le mariage de ta sœur ?
— Exact. Mariage qui aura été éphémère puisqu'elle a divorcé un an après. Tout ce fric dépensé pour rien ! Un vrai gâchis.

Je ne lui précise pas que je suis au courant puisque je la croise régulièrement dans le club libertin que je fréquentais, et toujours seule, enfin sans son mari, car elle était toujours bien accompagnée, femmes ou hommes. Tu m'étonnes que son époux se soit barré. Je ne lui dis pas que je me la suis tapé une fois ou deux.

— Pour adultère je crois.
J'évite de ricaner, voire de rire et encore moins d'argumenter.

— Qu'est-ce que tu bois ?

Parker passe à autre chose.Tant mieux. Aucune envie de palabrer sur les déboires de sa soeur nymphomane.

— Vu que l'on est ici pour affaires, et que c'est le seul bar de New-York qui commercialise ce fameux whisky, je vais commencer par le goûter avant de signer.

Parker et moi éclatons de rire, faisant se retourner les quatre nanas plus loin au bar, mais c'est un regard que je sens comme une brûlure dans mon dos qui me fait pivoter de trois-quarts, un coude posé sur le comptoir en bois. Mon pote suit mon regard, et c'est dans celui de mon ange que je tombe sans garde fou.

— Canon la meuf mec. Elle, je suis certain que tu peux la serrer dans les toilettes comme au bon vieux temps...

Ma tête revient si vite en face de Parker que ma nuque craque.

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