Chapitre 56

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Je n'ai aucune envie d'aller ouvrir, voulant rester dans ma bulle de dépression, mais l'intru n'a pas l'air d'accord avec mon programme, alors je me traîne jusqu'à l'interphone avant que l'acharné de la sonnette ne réveille tout le quartier

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Je n'ai aucune envie d'aller ouvrir, voulant rester dans ma bulle de dépression, mais l'intru n'a pas l'air d'accord avec mon programme, alors je me traîne jusqu'à l'interphone avant que l'acharné de la sonnette ne réveille tout le quartier.

Et puis au font de moi j'ai l'infime espoir que ce soit mon latino.

Tu parles ! il doit être en train de décuver dans les bras d'une nana ou deux.

Je bloque ma conscience en me focalisant sur mon doigt qui s'apprête à appuyer sur le bouton.

Non. Sebastian ne me le fera jamais. Même s'il est blessé ou en colère. L'idée peut l'effleurer, mais j'ai confiance en lui... contrairement à lui.

Je débloque complètement. Je ne dois pas penser à lui de cette manière. Sebastian m'a blessée sciemment, alors je dois garder cette animosité à son égard.

— Oui ?

C'est moi As.

Sophie.

J'aurais dû m'en douter, surtout que je n'ai répondu à aucun de ses messages ou appels téléphoniques. D'ailleurs je n'ai pas rallumé mon téléphone depuis que je l'ai éteint cette nuit. Il serait temps que j'y remédie.

— Monte.

— Evidemment ! on ne va pas faire la conversation avec moi sur le trottoir et toi dans ton appartement. Quoi ? t'as un problème ?

— Heu...

— C'est pas à toi que je parle, As, mais à un mec qui me reluque bizarrement.

Elle me fatigue déjà, alors je coupe le son en enlevant mon index de l'interphone.

J'entrouvre la porte coulissante, puis je me dirige d'un pas sans énergie vers le canapé afin de m'y installer et continuer à déprimer. Que mon amie soit là, ne changera rien à mon programme... sauf que je devrais la connaître depuis le temps...

— On se tire As, persifle-t-elle dès qu'elle franchit le seuil de la porte.

Je pivote ma tête tellement vite qu'une douleur aiguë au niveau de mes cervicales me fait grimacer.

— Je vais t'aider à faire tes bagages.

Sophie commence à monter les escaliers quand je retrouve la parole.

Wait !

— Quoi ? Non mais ça ne va pas. Qu'est-ce qu'il te prend ?

Je me lève d'un bon ayant retrouvé un minimum de dynamisme.

Elle vient se planter en face de moi, les mains sur les hanches et son air déterminé qui n'indique rien de bon ou de sensé.

— Crois moi Astrid, ça nous fera du bien de laisser ces connards se mordre la queue pendant quelque temps.

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