Sebastiàn se décide enfin, et il nous guide jusqu'à la porte en bois où le couple a frapper quelques minutes plus tôt. Mais avant, il m'informe qu'il doit acheter des accessoires. Je fronce les sourcils.— Des masques, ma belle ballerine, me souffle-t-il en effleurant mon cou.
Des milliers de frissons dévalent ma colonne vertébrale.
— On ne doit pas être reconnu. Tout le plaisir est dans l'anonymat... des corps aux visages cachés... ce sont des inhibitions envolées... des fantasmes libérés...
Ses mots aux notes de sensualité, couplés à ses mains qui saisissent ma taille pour me rapprocher d'un coup sec contre lui, arrachent ses chaînes qui me retenaient encore de franchir ce pas. Je passe mes bras autour de sa nuque, mon bassin frottant contre son érection que je sens à travers son pantalon.
Est-il excité à la perspective de revenir dans ce temple de la baise où il a pu assouvir ses pulsions sexuelles ?
Ou est-ce ma volonté de vouloir l'accompagner ?Je pose la question.
— Oui, mais du coup, ahané-je, à cause de ses doigts qui remontent le long de mes cuisses nues pour se glisser sous ma robe, tu n'auras pas la surprise de ta partenaire, tu...
Ses mains se ressentent sur ma peau.
— Avec ou sans masque Astrid, mon envie de toi est tellement irrationnelle que ce n'est pas un bout de tissu qui va l'augmenter. Et puis, il recule pour me fixer de ses iris obsidiens, il n'est pas question que je te baise ici. Pas à la vue de tous. Le deal est que je te montre ce qui me faisait oublier mon mal être, pas que je t'expose aux regards de ces connards ou de ses salopes.
— Et si moi ça m'excite... de savoir que d'autres me regardent...
Je vois à sa mine stupéfaite, puis en colère que ma petite provocation ne passe pas.
Il englobe mes joues de sa main, me forçant par ce geste à le regarder dans les yeux, alors que l'autre s'incruste dans ma hanche.— J'espère que tu plaisantes Astrid.
Son ton est tranchant.
— Hum.
Je fais la moue.
— Astrid !
— Bon, bon ok. C'était pour voir si...
— Si je ne te mentais pas, en t'affirmant que ça ne faisait plus bander et surtout que j'en avais plus l'utilité... puisque je t'ai toi ?J'ai encore memoire la femme du club libertin de Berlin qui n'avait pas hésiter à venir le draguer jusque dans son bureau.
— Et si j'avais voulu, dit-il en haussant un sourcil.
Je déglutis pas sûre de moi pour le coup.
— Je crois que pars amour por toi je l'aurai tenté.
J'essaye de m'en persuader.
Il abandonne mon visage pour me serrer contre lui, une main derrière ma nuque et l'autre dans au bas de mes reins.
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Save Your Tears
RomanceAstrid vit à Paris. Élève dans un conservatoire de danse, elle prend des cours pour être chorégraphe afin d'intégrer son Graal, la Juillard school Of New-York. Son quotidien se résume à ses cours de danse, son amoureux Malone, étudiant dans l'une...