Chapitre 57

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Jaden se gare le long du trottoir à la place du Yellow Cabs qui s'insère dans la circulation

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Jaden se gare le long du trottoir à la place du Yellow Cabs qui s'insère dans la circulation. Je suis son mouvement avec un drôle de pressentiment accélérant mon rythme cardiaque. Il me semble apercevoir le visage d'Astrid à l'intérieur qui regarde dans notre direction par la lunette arrière, mais je dois halluciner. Jaden m'a soutenu que nous arriverons à temps... et si ce n'était pas le cas ? si c'est bien mon ange qui est dans ce taxi en partance pour...

— Tu connais leur destination ? questionné-je en lâchant des yeux le véhicule qui n'est plus qu'un point jaune au milieu de la circulation bordélique New-Yorkaise, pour le fixer sur mon garde du corps.

Jaden a le regard rivé sur la route et une grimace qui ne me dit rien qui vaille creuse une ride sur son front.

— Elles vont où ? insisté-je.

La main sur la portière à moitié ouverte, je m'apprête à descendre quand mon garde du corps tourne enfin son visage vers moi.

— Trop tard.

— Il va falloir reconnecter tes neurones mec.

Je ne l'insulte pas, car j'estime que j'ai assez joué au con avec lui et son self control, donc je m'abstiens de lui hurler dessus.

— Elles sont dans le taxi.

Sans blague.

Je regarde de nouveau la direction qu'a pris le véhicule. Puis comme un possédé, je descends de ma Maserati et cours jusqu'à la porte d'entrée du studio. J'ai besoin de le vérifier par moi même. Je suis dans un tel état de nervosité et d'anxiété qu'il me faut la preuve de ce qu'avance Jaden. Celui-ci est fermé. Rien d'étonnant après la soirée d'hier. J'appuie sur la touche de l'interphone, avec l'infime espoir qu'Astrid m'ouvre et me permette de monter.

Dans la précipitation, j'ai oublié de prendre le double des clés que m'a confiées Astrid. Son timbre doux et rieur envahi mon cerveau, pendant que je m'acharne sur la sonnette. Une main se pose sur mon épaule me ramenant au moment présent et à la cuisante vérité.

Mon ange n'est pas chez elle.

— Elle est partie Seb.

— Putain ! hurlé-je en tapant du plat de la main sur la porte en bois.

Je fusille du regard les passants qui me dévisagent comme si j'étais cinglé. Ce que je ne suis pas loin de devenir si je ne retrouve pas rapidement ma ballerine. Je dois m'excuser, lui expliquer mon comportement lamentable, tout lui raconter sans rien omettre. Plus de secrets, plus de mensonges... plus d'abandons. Tout ce mélange dans mon cerveau névrosé au manque d'elle.

— Je dois la voir Jaden, dis-je en reculant en me prenant la tête entre les mains.

— Je connais leur destination Seb.

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