chapitre 62

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J'attrape une serviette qui traine sur des transat et m'en empare d'une, afin d'enlever le maximum d'eau sans toutefois me sécher complètement

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J'attrape une serviette qui traine sur des transat et m'en empare d'une, afin d'enlever le maximum d'eau sans toutefois me sécher complètement. Il commence à faire chaud sur l'île, et sentir encore la fraîcheur de l'eau sur moi n'est pas un inconvénient. La seule chose qui peut endiguer ça est lorsque je repense à Astrid et à sa nuisette sur la terrasse en train de m'observer. Là, ma chaleur corporelle grimpe d'un coup.

Je me dirige d'un pas traînant vers l'intérieur de la villas où tout est sombre, en jettant un dernier regard en direction de ma chambre en secouant ma tête face à l'idée qui me vient d'y rejoindre la femme que je dois reconquérir, et choisi la voix de la raison en franchissant le seuil de la baie vitrée à la place.

Restons sages et patients. Même si le second adjectif a plutôt tendance à me faire défaut.

Après être passé par la cuisine pour me servir une boisson fraîche, je m'allonge sur l'une des deux canapés en allumant la télé. Peut-être que m'intéresser à l'actualité me fera lâcher de mon esprit des images scandaleusement belles et sexy de mon ange allongé entre mes draps. La chaîne de news en continue attire mon attention quand elle évoque une descente chez un gros trafiquant d'êtres humains. Notre réunion d'il y a deux jours commence à porter ses fruits, des coups de pieds donnés dans la fourmilière de ses salopards les font se mettre à découverts. C'est la preuve que nos réseaux sont bien en place et actifs. Un bruit de porte que l'on ouvre me détourne momentanément du journaliste affecté sur place.

Espérons que ce ne soit pas miss casse couille qui décide de venir me casser les miennes, justement, ou casse noisette. Ces deux-là ont l'air de s'entendre comme des larrons en foire quand il s'agit de ma personne.

Heureusement qu'ils étaient là... Sinon Dieu seul sait ce que tu aurais pu faire comme connerie.

Plutôt que de me concentrer sur ma conscience donneuse de leçon, je préfère tendre l'oreille avec l'infime espoir que ce soit ma belle ballerine qui ait décidé de venir me rejoindre.

Rêve !

Mais plus aucun bruit ne perce le silence de la nuit. Étrange. La fatigue commence à avoir raison de ma résistance, alors je me laisse bercer par les cigales et le ressac des vagues qui s'écrase sur les rochers de la crique en contrebas de la maison.

Cette fois-ci c'est un bruit de verre qui me réveille en sursaut.

— Putain !

A l'extérieur la lune domine toujours son monde, signe que cela ne fait pas longtemps que je me suis endormi, je me lève en faisant le moins de bruit possible, vérifie d'un coup d'oeil que toutes les sorties soient intactes, ce qui est le cas, puis je prends la direction du coin cuisine où des insultes en français fusent. Je comprends qu'Astrid vient de tomber un verre et qu'elle peste après son manque d'adresse. Un sourire étire mes lèvres de la voir faire. Accroupi pour ramasser les morceaux, je me délecte de la vue qu'elle m'offre et j'en profite qu'Astrid ne m'ait pas vu pour la détailler à mon tour. Je dois sortir de ma torpeur avant de commettre une bêtise qui me coûterait ma chance de reconquérir mon ange. mais difficile de faire abstraction de sa peau dorée par le soleil, de ses cuisses dénudées à cause de la nuisette qui remonte haut, des bretelles fines qui me donne une envie irrépressible de les faire glisser à l'aide de mes dents et ensuite de mordre ses clavicules...

Save Your TearsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant