Chapitre 30

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Astrid et moi sommes allongés face à face, encore humide de notre douche coquine, ses doigts tracent les contours du dragon qui prend la totalité de mon abdomen, proférant par cette caresse des frissons à l'endroit où la pulpe de ses doigts passent

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Astrid et moi sommes allongés face à face, encore humide de notre douche coquine, ses doigts tracent les contours du dragon qui prend la totalité de mon abdomen, proférant par cette caresse des frissons à l'endroit où la pulpe de ses doigts passent. Nos regards sont ancrés l'un dans l'autre cherchant à lire ce que nous ne nous disons pas.

La voir là, étendue contre moi, vêtue seulement d'un de mes rockshirt, son visage d'ange aux lignes parfaites, ses yeux encore brillants de l'orgasme que je viens de lui donner, conforte mon sentiment que cette fille est exactement celle qu'il me faut. Malgré ce qu'elle a découvert tout à l'heure, elle est restée, ne m'a pas abandonné, contrairement à d'autres qui auraient détallés comme des lapins. J'aime cette fille à un point que je n'aurai jamais cru possible. Elle représente un présent et un avenir qui m'était interdit. En puisant au plus profond de moi, je suis convaincu qu'elle a assez de force en elle pour vivre à mes côtés.

La noirceur qui enveloppe mon esprit depuis l'assassinat de ma mère et la propension que je mets à tenir à distance mon héritage ne me donnait pas l'envie de construire quelque chose avec une femme, aucune de celles avec qui je suis sorti ne m'a donné envie de l'inclure dans mon monde, et puis la trahison de Camélia a laissé un goût amer au niveau de mon coeur, malgré le fait que je n'étais pas attaché à elle. Cela m'a simplement rappelé que dans le milieu où évolue mon père Juan, la confiance est une utopie, un mensonge. Ça a été un bon rappel à l'ordre. Mais Astrid a ébranlé toutes mes certitudes, a détruit en quelques mois toutes les fondations de mes barricades que je croyais en béton pour en construire de nouvelles toutes aussi solides mais à quatre mains cette fois-ci.

Le danger a toujours fait partie intégrante de ma vie, je ne me suis jamais leurré, mon père fait tout ce qu'il peut pour contrer nos adversaires, je fais tout ce qui est possible pour rester discret, mais je n'ai pas d'œillère pour tout autant. Ce devait arriver un jour ou l'autre. Rester discret a été mon cheval de bataille depuis que j'ai quitté le Mexique, ce n'est pas pour ça que je n'ai jamais regardé en arrière quand je sors. Les hommes d'affaires contre qui mon père se bat ont autant de moyens que lui. La seule différence peut-être est que Juan a recruté les meilleurs dans leurs disciplines. Armée, informatique, surveillance, économie et j'en passe. Mais depuis qu'une certaine ballerine est rentrée dans ma vie je n'ai plus peur seulement pour moi mais pour elle. Savoir que des criminels peuvent s'en prendre à elle comme cela aurait pu être le cas ce soir, pour me faire plier et par ricochet obliger mon père à capituler pour obtenir certains marchés, fait monter une rage en moi comme j'en ai rarement eu. Pas depuis la mort de maman en tout cas.

— A quoi penses-tu ? Me demande justement mon ange me sortant de mes pensées morbides.
— A toi, à moi... à tout ce qu' implique d'être à mes côtés, de côtoyer ma vie, de...
— Et si tu me le racontais plus tôt, Sebastiàn. Qui étaient ces hommes ?

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