Chapitre 55

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Putain ! je n'ai pas eu mal au crâne comme maintenant depuis des années

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Putain ! je n'ai pas eu mal au crâne comme maintenant depuis des années. Un semi-remorque me serait passé dessus que cela n'aurait pas été moins douloureux. J'ouvre les yeux, pendant un instant j'essaye de me situer, puis je panique en ne reconnaissant pas ma chambre... ni celle d'Astrid.

Astrid.

Une alarme clignote en pensant à elle, mais je suis trop focalisé sur mon sort pour m'en préoccuper.

Mes yeux font le tour de la pièce, du béton, des barreaux, encore du béton.

Des barreaux !

— C'est quoi ce bordel ?

Je vérifie que je suis libre de tout mouvement, puis je m'agite quand je réalise que je suis dans une cellule... de dégrisement.

— Enfin ! Elle est réveillée, la princesse au bois dormant, retentit une voix à l'accent hispanique à quelques mètres de moi.

Timbre que je reconnais sans difficulté.

Comme si un insecte m'avait piqué, je me redresse, je râle d'avoir occulté que le semi-remorque est toujours actif dans ma tronche. Il m'emmerde à effectuer des marches avant et arrière.

— Je peux savoir ce que je fais ici ? Je questionne Jaden d'un timbre rocailleux.

Sa silhouette de connard apparaît à l'entrée de la pièce, frais comme une jeune fille en fleur, les portes métalliques n'étant pas fermées. Il dépose le plateau qu'il tenait dans les mains sur le banc qui m'a servi de couchette de fortune. J'ai presque envie de le balancer dans sa tronche de mec fier. Sauf que je ne suis pas sûr de ne pas me le prendre en retour vu que mes réflexes me paraissent amoindris.

Nous nous fixons comme deux bêtes prêtent à combattre, avec un léger désavantage en ce qui me concerne.

— Mange.

Je hausse un sourcil.

— Dépêche-toi Sebastian, ma patience est au-dessus de zéro. Alors, avale ses putains de tartines et ton café et ensuite on se tire d'ici.

Je me demande ce que j'ai bien pu effectuer pour attirer les foudres de mon meilleur ami. Il lui en faut beaucoup pour se trouver dans cet état d'énervement... après moi.

— Et si je refuse ?

Jaden inspire en se pinçant le nez.

— OK, c'est bon, je vais le prendre ce putain de déjeuner... d'ailleurs, il est quelle heure ?

— C'est tout ce qui t'inquiète ? Connaître l'heure ?

Non, pas vraiment, mais comme mon cerveau refuse d'être rationnel, je pose la première question qui ne demande pas trop de réflexion.

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