Chapitre 42

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Astrid

Je sens le parfum si familier de Sebastiàn m'envahir. La chaleur qui se dégage de ses bras me redonne l'espoir que tout ce qu'il vient de se passer n'était que le fruit de mon imagination. 

Il fait encore nuit noire quand j'ouvre les yeux. J'ai dû m'endormir sans m'en rendre compte. Ses bras, ses paroles, ou ses baisers ont le pouvoir de m'apaiser, de me réparer... de me consoler. Seule une lampe de chevet éclaire la chambre d'une lueur tamisée.

— Réveillée ma belle au bois dormant.

Je pivote sur le côté pour me retrouver happer par un regard noir. Je lève une main pour tracer le contour de sa mâchoire, glissant sur son chaume de barbe, remontant jusqu'à sa tempe pour ensuite empoigner ses cheveux et le ramener vers moi. Sebastiàn ne dit rien, il s'abandonne à moi, sa respiration montre qu'il aime se que je lui fais. La lueur qui brille dans ses yeux est une rédhibition. Elle me crie qu'il est à moi, qu'il se met à genoux pour moi... qu'il me donne le pouvoir.

Cependant, je le sens nerveux.

— Je t'aime Sebastiàn, déclaré-je, mes lèvres effleurant les siennes dans un signe d'apaisement.

Il prend une grande inspiration... puis recule son visage sans me lâcher du regard. Me laissant frigorifiée.

Ne me repousse pas. Pas maintenant, hurlé-je intérieurement.

— As...

Je tente une nouvelle approche, mais de nouveau, il met de l'espace entre nous.

— J'en ai besoin mon amour...fais moi oublier le temps de quelques heures... que j'ai failli te perdre... que j'aurais pu mourir... que tout ce serait arrêté...

Je le sens se crisper, et pourtant, avec une douceur extrême, il s'allonge pour se mettre sur le dos m'emportant avec lui. Nous restons quelques minutes ainsi, puis dans un espoir que je n'ai plus vraiment, je me redresse pour me mettre à califourchon, les mains à plat sur ses épaules afin de le faire céder. La friction de nos peau à cet endroit si sensible me fait étouffer un gémissement. Sebastian contracte la mâchoire, mais je distingue au fond de ses pupilles brillantes le désir de me posséder.

Me servir du sexe avec Sebastian pour ne pas affronter la réalité, c'est me cacher sous les affres d'un plaisir éphémère mais n'est en moins nécessaire.

Il y a des années que ça fonctionne pour lui... pourquoi pas pour moi ?

J'ai cru mourir à plusieurs reprises aujourd'hui.

La première, c'est quand j'ai entendu les déflagrations alors que nous étions tranquillement installés au salon. J'ai vu mon heure arriver. Impossible de bouger ou même de prononcer un mot. Des images de l'agression quelques semaines plus tôt revenaient en rafale. Sauf que dans cette nouvelle version, Sebastian ne s'en sortait pas vivant. Je voulais rassurer mon homme, lui dire que j'allais être forte pour lui, qu'il ne s'inquiète pas pour moi, mais j'étais comme tétanisée. Mon corps ne répondait plus à mon cerveau.

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