Chapitre 61

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Il est un peu plus de vingt-deux tente quand nous déposons, Jaden et moi, nos bagages dans la Finca

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Il est un peu plus de vingt-deux tente quand nous déposons, Jaden et moi, nos bagages dans la Finca

Dès que j'ai ouvert la porte, il flottait dans l'air, le doux parfum de ma ballerine, comme un rappel de ce que j'ai peut-être perdu en faisant le con. Mon cœur se pince à cette perspective, mais je me ressaisis rapidement car, j'y passerai ma vie s' il le faut, mais je vais reconquérir Astrid.

Jaden m'a tenu informé des péripéties de mon ange et de sa copine. Mon plan a fonctionné à la perfection. Il est impensable que Astrid loge, même dans un hôtel appartement à mon père, alors que j'ai une villa sur les hauteurs d'Ibiza. J'ai donc envoyé un message au directeur afin qu'il informe la réception que la suite n'était plus disponible. Il a tiqué en argumentant qu'elles allaient probablement demander une autre chambre. Certainement. Je lui ai répondu qu'il fasse travailler son imagination, et j'ai raccroché.

Déjà, la savoir sur cette île, entourée de mecs, et d'endroits plus sulfureux, les uns que les autres, m'est mes nerfs à rude épreuve, alors je préfère limiter mon stress, et le mettre au service de la reconquête de ma beauté.

J'ai hâte de voir sa réaction quand elle va découvrir qu'elle est chez moi... et que je l'attends.

Pas sûr que ce soit une bonne surprise.

Cette Finca, je l'ai acquise il y a des années, quand j'ai racheté un ancien club à l'agonie qui allait devenir mon troisième Five. Je trouvais plus pratique d'avoir un point de chute plutôt que de me coltiner des chambres d'hôtel à chacune de mes visites. Je suis de suite tombé sous le charme. J'ai eu pas mal de travaux de rénovations, mais son emplacement a eu raison de la sommes engagée pour la remettre en état avec toutes les commodités actuelles. Le point de vue y est à couper le souffle, et les escaliers taillés dans la roche qui mène à une crique privée ont été des sacrés atouts. Et puis, aucune nanas n'en n'a franchi le seuil.

Ce qui vient de changer.

Astrid n'est pas n'importe qu'elle nana ! connasse.

Je ne sais pas pourquoi cette réflexion s'invite dans mon cerveau alors que je parcours le salon, toujours sous l'influence des notes de jasmin et de gardénia de mon ange, jusqu'à ouvrir la baie vitrée et respirer cet air iodé qui me manque tant à New-York. Les mains dans les poches de mon pantalon en toile, mon regard se perd au loin, le soleil est couché depuis un petit moment, ce sont les lumières du port qui éclaire l'eau la faisant scintiller de mille feux. D'où je suis, sur ma gauche je distingue le clocher de la vieille ville, Dalt Vila.

— J'ai déposé tes sacs dans ta chambre et...

J'attends la suite, mais rien ne vient. Je pivote vers Jaden, lâchant le paysage des yeux.

— Et ?

— Et rien.

Je fronce les sourcils prêt à aller voir ce qui le fait kiffer apparemment.

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