Chapitre 58

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                                                                                     Sophie


Je marmonne toute seule alors que Hugo vient de partir de mon appartement dans lequel il m'a rejointe après que Jaden m'y ait déposé.

— Qu'elle soirée de merde ! On ne m'y reprendra pas de sitôt pour fêter mon anniversaire avec ses connards de MHN. Astrid avait raison quand il m'a avertie que cela allait partir en vrille.

Je n'ai pas voulu l'écouter, As a toujours été la voix de la sagesse contrairement à moi qui fonce et réfléchit... après. La preuve encore une fois, je n'en ai fait qu'à ma tête en insistant pour annoncer à Hugo qu'il est papa. Le moment de mon anniversaire me paraissait idéal.

Oui enfin, c'est le tient d'anniv pas celui de ton mec !

Je balance par la pensée mon escarpin à cette salope qui se croit la voix de la sagesse.

Sauf que monsieur l'a très mal pris. Je n'ai pas bien compris si c'était à cause de ma cachotterie ou parce qu'il ne veut pas d'enfant. Pour l'un comme pour l'autre c'est trop tard. Il s'y fera... ou pas. Heureusement que Victoire n'était pas à l'appartement quand notre dispute a tourné au pugilat. Chacun notre tour nous avons vidé notre sac et je peux dire que ce n'était pas beau à voir. Tout y est passé. Remarque cela traîne depuis si longtemps, qu'il fallait bien que tout ça éclate. Dans ces putain de comédies romantique notre dispute ce serait terminée en baise torride sur le plan de travail de la cuisine. Dans ma réalité ça c'est fini en un claquement de porte à en faire tomber le cadre accroché sur le mur de l'entrée.

Hugo est mon amour de jeunesse, celui pour lequel je me suis battu, c'est aussi mon demi-frère, nous n'avons aucun lien de sang, cependant nos parents voyaient notre relation d'un très mauvais œil et comme un frein à la leur.

Encore une histoire de préjugés à la noix.

Donc quand il m'a laissée tomber comme son pote Malone l'a fait avec ma copine, pour intégrer le club des, je me barre sans rien dire et vivre ma super vie de DJ, la rancœur et l'aversion que j'ai développé envers lui étaient de la puissance d'une bombe nucléaire. Forcément, cela m'a paru normal de ne pas l'informer de ma grossesse quand le résultat est tombé peu de temps après qu'il se soit barré à l'autre bout de la planète. De toute façon, cela n'allait pas le faire revenir. Sauf que pour ma meilleure amie qui a toujours décrété que je faisais une énorme connerie. Ses arguments étaient tous valables, surtout celui qui concerne Victoire. Elle a failli m'attendrir à une période où mon moral était au plus bas et où l'absence de Hugo était plus dure, mais surtout quand je n'étais plus sûre de moi pour interpréter le rôle de maman. Mais Astrid ne m'a pas lâchée et c'est ensemble que nous avons poursuivi notre vie de célibataires en franchissant les obstacles un à un. Penser à mon rayon de soleil a toujours été ma priorité. Alors j'ai tenu bon pour elle, et je me suis consacrée à cent pour cent à ma fille. Tous mes doutes ce sont envolés des que la sage femme me l'a mise dans les bras, et je crois que cela a été pareil pour Astrid, qui évidement a assisté à l'accouchement.

J'ai désigné Astrid comme marraine, donc elle et moi avons contribué à l'éducation de Victoire et en lui donnant autant d'amour qu'il est possible.

Que des meufs ! ricane l'autre.

Seule sur le canapé à ruminer, Hugo venant de jouer son rôle de drama queen en claquant la porte si fort que je me suis approchée par curiosité afin de vérifier qu'elle tient toujours ses gonds, je n'ai pas sauvé le cadre par contre, je me sers un verre de vin.

Save Your TearsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant