Chapitre 15

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Bientôt une semaine que je suis à Berlin. A jongler entre les entretiens qui ont lieu dans la journée pour trouver un nouveau responsable, les rendez-vous au commissariat, avec mon avocat pour déposer ma plainte, une fois toutes les preuves nécessaires réunies que le Five ne sert pas au trafic en tout genre. Heureusement que ce connard de junky à tout avoué. Et mes nuits au club pour en assurer la direction, en attendant de trouver le candidat idéal.

Heureusement que ces journées et ces nuits interminables sont entrecoupées d'appels en Visio avec Astrid. Nos discussions peuvent durer des heures sans qu'il n y est de blanc. Tout me paraît naturel avec elle. On se raconte nos journées, on discute de choses plus insignifiantes, on apprend à se connaître. Je la tiens au courant de mon avancée dans mes recherches, elle me donne son avis et ainsi de suite...

C'est devenu presque vital. J'attends nos appels comme un camé attend son dealer.

Je ne pensais pas qu'elle me manquerait à ce point. Mais plus le temps passe loin d'elle, plus je ressens ce besoin de l'avoir près de moi. Je ne l'ai eu qu'une nuit, et pourtant, son corps, la douceur de sa peau, a créé un besoin vital de la toucher sans cesse. Un manque.

Je regarde l'heure à ma montre Reverso, un sourire niais étire mes lèvres. Encore une heure et j'entendrais le timbre si chaud de ma belle ballerine.

Je décide de faire passer mon impatience en descendant au bar pour boire un whisky, et faire le tour de la salle afin d'aller saluer quelques clients, quand trois coups discrets frappés contre la porte du bureau se font entendre.

- Entrer.

Une silhouette que je reconnais de suite, pour l'avoir vue nue à de nombreuses reprises passe le seuil d'une démarche chaloupée.

- Bonsoir, Sebastiàn.

La voix suave d'Olga, associée à son corps de rêve est un envoi direct au pays de la luxure.

- Bonsoir Olga.

Je la regarde avancer dans ma direction, je contourne la table de travail et m'appuie contre le coin dans une attitude nonchalante. Olga arrive à ma hauteur, et c'est sans surprise, qu'elle fait glisser sa bouche tentatrice teintée de rouge, au coin de la mienne pour me donner un baiser aguicheur.

Un sentiment de gêne me prend au dépourvu. Comme si sentir d'autres lèvres que celles d'Astrid sur moi me dérangeait. Et c'est le cas.

Je l'écarte en la maintenant par ses épaules, et même ce contact me dégoûte.

T'es mort mec. Astrid a planté ses griffes trop profondément en toi.

Olga me regarde en souriant.

- Un problème beau gosse ? fit-elle en haussant les sourcils. Il me semble qu'il n'y pas si longtemps mon contact ne te posait pas de problème. Surtout mes lèvres sur une partie bien précise de ton anatomie...

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