Chapitre 12

279 43 44
                                    





Les lèvres de Sebastiàn dans mon cou, ses mains sur ma peau, ses doigts caressant, dessinant, les courbes de mon corps, son regard incandescent, alors que je suis allongée nue, offerte, sur son lit

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Les lèvres de Sebastiàn dans mon cou, ses mains sur ma peau, ses doigts caressant, dessinant, les courbes de mon corps, son regard incandescent, alors que je suis allongée nue, offerte, sur son lit...

Quelques heures plus tôt ...

— Astrid, je te kidnappe cette après-midi et ce n'est pas une question.

Sebastiàn se tient droit à l'entrée de la salle de danse où, je donne un cours de modern jazz à des élèves débutants, indifférent aux paires d'yeux braquées sur lui, et à la bave de certaines filles qui commence à couler sur le parquet. Je me racle la gorge pour leur rappeler où doit se porter leur attention, puis je m'approche du perturbateur d'hormones.

Appuyer contre la porte, les bras croisés sur son torse, un sourire canaille éclos au coin de ses lèvres quand il me voit arriver dans sa direction.

Il est beau ce con. Mais...

Croyant que je vais accéder à son vœux, il se détache de l'embrasure sur de l'effet qu'il a sur moi, ajuste son blouson en cuir, recule afin de me laisser passer, ta galanterie ne te sauvera pas cette fois-ci Seb, pensé-je. Et quand il est assez loin je me fends d'un sourire et lui claque la porte au nez. J'entends son rire résonner depuis la salle, suivi de celui de mes ex-colocataires qui n'ont rien raté de la petite scène. J'enclenche la sono pour reprendre les cours sous les regards courroucés de mes élèves. Dire que je suis sereine serait mentir.

Mais fière ? Oh oui.

A travers la large vitre qui court sur tout un pan de mur donnant sur l'entrée du studio, je distingue Sebastiàn en train de discuter avec Theo et Stan, se sentant sûrement épié, celui-ci se retourne, un sourire cent mille volts sur ses lèvres charnues que j'ai hâte de dévorer, ou l'inverse, pour se poser sur moi. Alors je fais comme au Five la semaine dernière, je montre les mouvements, les enchaînements, je reprends, je corrige, puis quand je sens mes élèves prêts, je danse avec eux, pour lui. Et seulement lui.

Le cours se termine, on m'applaudit, tradition dans ce milieu, c'est une façon de remercier le professeur, je prends mon temps pour tout remettre en ordre, je range mes affaires dans mon sac Repetto, celui que mes parents m'ont offert pour mon tout premier court de danse classique. Il est vieux, abîmé, mais il a une valeur sentimentale énorme, il m'a toujours suivi. Il pourrait écrire mon histoire. Je décide que j'ai assez fait attendre mon latino, je quitte la salle de cours pour le rejoindre.

Sebastiàn m'attend appuyé contre le mur, Théo et Stan ont disparu, une fille de mon cours essaie d'attirer son attention, sans réellement y arriver, en lui mettant ses attributs moulés dans une brassière sous le nez, mais malheureusement pour elle, celle-ci m'est entièrement destinée.

— Je vais prendre une douche... le préviens-je, tout en m'approchant pour me planter face à lui et dégager d'un coup d'épaule, innocemment, l'apprentie danseuse.

Save Your TearsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant