Chapitre 40

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Heureusement que Jaden maîtrise la conduite sauvage, sinon cela aurait pu être dramatique

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Heureusement que Jaden maîtrise la conduite sauvage, sinon cela aurait pu être dramatique. Entre le ravin d'un côté qui termine sa course dans la mer, dont la pente ne laisse aucun espoir de survie, et la montagne rocheuse de l'autre... Nos chances de réchapper à un accident étaient infimes à l'allure où nous roulions, voire nulles.

Tout le long du trajet, j'ai serré Astrid de façon à la protéger, nos poursuivant, n'ont pas tiré, la voiture est blindée, pas les pneus, ils étaient juste derrière nous pour nous faire peur, mais en aucun cas nous tuer, sinon ils y seraient arrivés sans difficulté. A cet instant je m'en veux de ne pas avoir écouté les recommandations de David et d'annuler notre sortie, mais encore une fois, le désir de contenter mon ange a pris le dessus sur notre sécurité. Et ça plus jamais.

Astrid bouge contre moi.

— On arrive bientôt mon ange.

— Ok.

Je dépose un baiser sur son front, puis mon regard croise celui de Jaden dans le rétroviseur intérieur. Pas besoin de paroles entre nous.

Un dernier virage, je tourne la tête pour voir où sont nos poursuivants, mais la route est déserte.

— Ils ont tourné à gauche avant le virage, m'informe Jaden.

— C'était de l'intimidation, je confirme plus pour moi même.

— Oui, mais ça ne veut pas dire qu'ils n'ont pas prévu d'autres actions.

Je n'ai toujours pas desserré ma prise sur Astrid, tant que nous ne serons pas à l'abri derrière les grilles, je ne la lâche pas.

Le portail est grand ouvert, et les hommes armés prêts à en découdre si jamais le véhicule nous suivait. Sauf qu'il ne l'a pas fait, ce qui me donne à penser qu'ils sont malins, ils étaient conscients qu'ils n'en seraient pas sorti vivants, si ces connards avaient persisté leur course poursuite.

A peine la berline immobilisée que je sors, Astrid dans mes bras, toute tremblante, le visage blême. Elle n'a pas pleuré, ne s'est plainte à aucun moment, mais son attitude parle pour elle. Elle a eu peur. Encore. Par ma faute. Encore. Elle a encaissé comme à New-York. Moi, je suis furieux. Rageur. Une bombe à retardement.

D'une part parce que j'aurais pu perdre l'amour de ma vie dans un accident. Et ça, je ne sais pas comment je m'en remettrai. Pas la peine de chercher, je ne pourrais pas.

Et de l'autre, je suis en colère contre tout le monde, car la taupe n'est toujours pas trouvée et ce connard n'en fait toujours qu'à sa tête. Il a toujours une longueur d'avance sur nous. Mais il va falloir que ça change.

Je dépose Astrid dans notre chambre, sur le lit en lui murmurant des mots rassurant, puis je m'apprête à me relever, mais celle-ci me retient par le poignet.

— Où vas-tu ?

A cet instant, je suis à un cheveux de faire nos bagages et dégager d'ici, tellement la regarder si fébrile me tord le ventre.

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