Chapitre 11

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Je me réveille en pleur et en sueur complètement désorienté par cette saleté de cauchemar

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Je me réveille en pleur et en sueur complètement désorienté par cette saleté de cauchemar. Des mois que je ne l'avais plus fait. Des mois que cette soirée, où Malone m'a abandonné comme un animal dont on ne veut plus, est enfouie au plus profond de mon âme pour ne jamais la laisser ressortir.

Je suis désolé Astrid.

Cette phrase a tourné en boucle pendant des mois dans ma tête, comme un disque rayé. Et puis quand j'en ai eu assez, que de toute façon je n'aurais jamais la réponse, j'ai arrêté de me la passer.

J'essaye de reprendre mes esprits, de remettre mon cerveau en état de marche, j'essuie mes yeux, je m'assois contre les coussins, quand une bonne odeur de toast grillés et de café imprègne mes narines.

Theo doit être là. Quand j'ai décidé d'emménager ici, il a exigé, oui, Théo ne doute de rien, que je lui donne un double. Il faut dire qu'il m'a connu avec un tel niveau de déprime, il m'a ramassé tellement de fois pire qu'une loque, que même si le studio est au rez-de-chaussée il tenait absolument pouvoir ouvrir mon appartement sans être obligé de se défoncer l'épaule ou faire appel à un serrurier. Alors je la lui ai donné non sans râler, et finalement je ne le regrette pas. Sauf peut-être les fois où il se réfugie ici pour faire croire à une fille qui le colle trop que je suis sa petite amie. D'ailleurs un jour une d'elle m'attendait devant la porte du studio en me menaçant que si je ne le quittais pas elle mettrait le feu. Theo a été obligé d'aller porter plainte et moi je lui ai fait promettre de ne plus recommencer à se servir de moi ou de mon logement pour échapper à ses folles dingues de chattes en chaleur.

Repenser à tout ça, me fait sourire, et me permet surtout d'évacuer la crasse de ce cauchemar.

Une tête que j'aime beaucoup trop apparaît dans l'entrebâillement de la porte à galandage.

— La belle au bois dormant est-elle réveillée ? Enfin, soupire mon ami quand il constate que c'est le cas.

Je lui tire la langue comme réponse mature, puis je sors du lit pour le rejoindre.

Je me coule entre ses bras ouverts, et profite de la chaleur et du réconfort de ce câlin.

— Tu as une petite mine As. Tout va bien ?

Theo s'éloigne pour me détailler et fronce les sourcils quand il voit mes yeux encore brillants.

— On peut aller prendre le petit déjeuner d'abord ?

— Tout ce que tu veux, ma beauté.

Il m'entraîne derrière lui, et comme mon appartement est conçu comme un loft, nous sommes vites rendus dans la pièce principale.

Sans attendre, Théo me sert une mug de café, dépose devant moi une assiette de pain grillé déjà tartiné de beurre et de confiture puis se sert en s'asseyant en face de moi. Je ne vais pas couper à ses questions. Autant Stan est patient, autant Théo ne me lâche pas.

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