Trigger Warning en commentaire ➪
_______________________________________Depuis qu'il est revenu en cours, Loni mène une lutte sans merci contre le sommeil. Cela fait bientôt une semaine qu'il n'a pas fait une nuit complète, et aujourd'hui, personne n'est assis à côté de lui pour le tirer de son apathie. Plus de rires, plus de paroles enjouées ni de sourires échangés en catimini. Corey est absent. Il faut dire que Loni n'y est pas aller de main morte hier, mais il ne préfère pas y penser. Se remémorer les larmes de Corey lui est insupportable. Mais tout de même, il est absent, et Loni a un mauvais pressentiment.
- Loni, Loni, te voilà ! s'écrie Sam alors qu'il sort de sa salle de cours. Il faut que tu voies ça, c'est horrible... Je n'ai regardé mes messages que maintenant, mais il me les a envoyé il y a plus d'une heure...
Sam montre son écran de téléphone à Loni et presque aussitôt, ce dernier pâlit. Il lâche un juron et se met à courir vers la sortie du lycée. Sam lui propose de l'accompagner mais Loni lui dit qu'il ne vaut mieux pas. C'est une histoire entre eux deux. Une histoire dont il est en partie l'auteur. Cette pensée le fait horriblement frémir. Loni arrive à l'arrêt de bus mais le prochain est dans une vingtaine de minutes. Merde ! Putain de bordel de merde ! Il laisse tomber le bus et décide d'y aller à pied. À force de courir, ses mollets commencent à le lanciner, mais l'adrénaline lui fait oublier la douleur. À bout de force, il arrive devant la maison et appuie précipitamment sur la sonnette jusqu'à ce qu'on lui ouvre. C'est le père de Corey, en arrêt maladie, qui lui répond.
- Eh ! s'indigne-t-il, furieux. Ça va pas de sonner comme ça ?
- Corey est là ? demande Loni sans prendre la peine de s'excuser. Je dois le voir tout de suite, c'est urgent !
- Oui, il est là, j'imagine. Il s'est enfermé dans sa chambre depuis hier et je ne l'ai plus vu en ressortir.
Loni se retient de lui crier que ce n'est pas normal de négliger autant son fils, mais il se contente de passer devant Vincent et d'entrer sans enlever ses chaussures. Il monte les escaliers quatre à quatre, se jette sur sa porte, toque et ordonne d'ouvrir. L'absence de réponse le fait atrocement repenser à Aimée. Au fur et à mesure qu'il frappe contre la porte, les larmes remplissent ses yeux et sa voix se brise de plus en plus. Ne me fais pas ça, toi aussi, je t'en supplie, ne me fais pas la même chose, Corey, je t'en prie, je t'en prie, je t'en prie...
Loni manque de lui donner un coup de poing lorsque la porte de la chambre s'ouvre brusquement. Il aurait finalement pu le frapper tant la colère balaye l'angoisse qu'il vient de ressentir.
- Putain, Corey, espèce de saloperie de connard de merde ! se met-il à hurler en le poussant dans la chambre. T'as que ça à foutre d'envoyer un message à Sam dans lequel tu dis que tu vas te tuer juste pour avoir mon attention, hein ?! J'ai cru que tu étais mort, putain ! Que tu avais fait comme Aimée et que j'allais te retrouver étalé par terre avec un cutter plein de sang dans la main ! Mais bordel, j'ai cru que... j'ai eu tellement peur que...
Les sanglots bloquent sa respiration au point qu'il n'arrive plus à continuer. Loni relâche légèrement sa poigne sur le tee-shirt de Corey. C'est alors qu'il s'aperçoit de l'odeur qui flotte dans la pièce. Cette odeur âcre qui empeste le désespoir de l'enfance. Quand Loni comprend, il fait assoir Corey sur le lit et se met à examiner ses yeux. Ils sont rouges et gonflés, comme l'étaient ceux de sa mère.
- T'es complètement défoncé, en plus... soupire-t-il avant d'hausser à nouveau la voix. T'en as fumé combien, hein ? Et ces bouteilles par terre, tu les as toutes descendu en une journée ? C'est ce que tu veux devenir, un toxico et un putain d'alcoolique ? Pauvre con ! J'en ai marre de toi, j'en ai marre, tu m'entends ?!
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La Symbiose
Teen FictionLoni et Aimée sont frère et sœur. Aimée est en couple avec Corey. Loni déteste Corey. Corey va tomber amoureux de Loni... Et c'est là que tout dégénère. ____________________♥︎___________________ Avant de tomber amoureuse de Corey, Aimée ne se voyait...