8. Cicatrice

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Juste après que mon oncle et Bill soient partis, Harry déclara alors,

« -Je dois y aller aussi.

Tout le monde le regarda, surpris.

-Ne sois pas stupide, dit Molly, de quoi tu parles ?
-Je ne peux pas rester, dit-il en me regardant. Vous... vous êtes tous en danger tant que je suis ici. Je ne veux pas...
-Arrête de dire des bêtises ! lui dis-je alors.
-L'objectif de ce soir était de te ramené ici sain et sauf, dit Molly, et Dieu merci, ça a marché. Fleur a même accepté de se marier ici plutôt qu'en France, nous avons tout organisé pour pouvoir rester ensemble et veiller sur toi...
-Si Voldemort découvre que je suis ici... dis alors Harry.
-Comment il le saurait ? demanda Molly.
-Il y a une douzaine d'endroits où tu pourrais te trouver en ce moment, Harry, intervint Arthur. Il n'a aucun moyen de savoir dans quel maison tu es.
-Ce n'est pas pour moi que je m'inquiète ! s'exclama Harry.
-On le sait Harry, répondis-je d'un ton calme. Mais tout les efforts qu'on a fait ce soir n'auraient pas beaucoup de sens si tu partais maintenant...
-Tu n'iras nulle part, grogna Hagrid que nous n'avions pas beaucoup entendu depuis que tout le monde était rentré. Et puis quoi, encore, après tout ce qu'on a subi pour t'amener ici ?
-Oui, pense un peu à mon oreille, dit George.
-Je sais que.. dit Harry.
-Fol Œil n'aurait pas voulu.
-JE LE SAIS ! cria Harry. J'ai... j'ai besoin d'air. »dit-il en quittant la pièce.

Tout le monde se tourna vers moi, sachant pertinemment ce que j'allais faire.

Je regarda alors tout le monde, et quitta la pièce à mon tour.

Je le trouva dehors, assis sur un banc le long d'une clôture.

J'alla alors m'asseoir à ses côtés.

On ne dit rien pendant quelques minutes, avant qu'il se décide à parler.

« -Je sais ce que tu vas me dire, dit-il. Que je suis complètement stupide de vouloir partir.
-Je ne te l'aurais pas dit, répondis-je, mais je le pense, oui.
-Tu ne comprends pas Ariana, me dit-il. Je n'en peu plus de voir des amis, des membres de ma famille mourir pour moi.
-Pour toi ? répétais je alors. Harry, ça va bien au delà de ça. Certes, des gens sont morts pour te défendre, je te mentirais si je disais le contraire. Mais ce n'est pas que pour toi. Harry, j'étais avec toi dans le bureau de Dumbledore quand il t'a fait part de la prophétie. Tu es le seul espoir que nous ayons, tu as bien entendu Remus et Kingsley toute à l'heure ? Si tout le monde fait de son mieux pour te protéger Harry, c'est pour que tu puisses nous protéger nous, le moment venu, en tuant Tu-Sais-Qui.
-Mais Dumbledore m'a chargé de trouver les derniers Horcruxes et de les détruire, me dit-il à voix basse. Je vais bien devoir partir à leur recherche à un moment où un autre. Et le plus tôt sera le mieux.
-Dès que tu auras dix-sept ans Harry. C'est ça le but, que tu restes sain et sauf jusqu'à tes dix-sept ans.

Je réfléchis un peu.

-Je veux venir avec toi.
-Comment ça ? me dit-il.
-Dans ta chasse aux tu-sais-quoi. Je veux être là pour t'aider.
-C'est hors de question, me dit-il.
-Hermione et Ron m'ont dit qu'ils allaient venir avec toi, que vous en aviez parler à Poudlard. Je veux venir avec vous.
-Je ne veux pas que tu viennes, me répondit-il de but en blanc.
-Et pourquoi ?
-Tu es mariée Ariana. Tout le monde aura besoin de toi ici, sans nous. Si je dois partir à mes dix-sept ans, ça veut dire que je partirais dans quelques jours. George ne se serait toujours pas remis de sa blessure. Je te connais, je sais que deux jours après que l'on soi parti, il va te manquer et tu voudras le voir. On ne parle pas d'un voyage de quelques jours. Je te parle d'une traque dangereuse, qui va durer des semaines, peut-être même des mois. Et honnêtement, je préférerais te savoir ici, en sécurité, si on peut dire ça comme ça, plutôt qu'en danger avec nous. Il me prit la main. Tu es ma sœur Ariana, et je ne veux pas que tu te retrouves en danger à cause de moi, pas toi. Alors reste ici, et veille sur tout les autres pour moi. Ginny aura besoin de toi, Fred aussi, Remus, Tonks, et George bien évidement. Surveilles nos arrières d'ici. «

Je le regarda, les larmes aux yeux.

Harry avait toujours été comme mon petit frère, quand nous étions que des enfants, bien sûr, mais bien après, pendant sa première année à Poudlard également, bien qu'il ne savais pas qui j'étais et la relation que nous avions eu par le passé.

Mais aujourd'hui, je me rendais compte que c'est Harry qui commençait à prendre le rôle de grand frère.

Il n'était pas mon frère de sang, mais on partageait bien plus que des gènes.

On resta dehors un petit moment, à regarder les étoiles.

« -Tu penses qu'ils sont là ? me demanda-t-il.
-Qui ça ? lui demandais-je alors.
-Tes parents et les miens. Tu penses qu'ils nous regardent ?
-Oui, je le pense. Ils sont toujours avec nous, ici, lui dis-je en pointant du doigt le côté gauche de sa poitrine.
-C'est l'une des premières chose que ton père m'ait dites, me dit-il.
-Je suis certaine qu'ils nous regardent, et qu'il sont fiers de nous. Fiers de voir à quel point on se soutien. Ils doivent être fiers de voir que leurs enfants sont là l'un pour l'autre. Je pense que c'est ce dont ils avaient toujours rêvés, que l'on soit aussi proche. »

On termina cette conversation en se prenant la main.

Mais soudain, il lâcha la mienne pour se tenir le front.

Il commença à se tordre de douleur.

« -Harry ! Harry ça va ?! demandais-je en m'accroupissant devant lui.

Il ne répondit pas et commença à gémir de douleur.

-Harry ? C'est encore ta cicatrice qui te fait mal ?!

Il ne me répondit toujours pas

Je commença à paniquer lorsque j'entendis quelqu'un arriver en courant derrière nous.

-Harry ?! Ariana ?! Qu'est-ce qui se passe ? me demanda Hermione.
-Je ne sais pas, c'est sa cicatrice je pense.
-Harry, mon vieux, dit Ron en posant sa main sur son épaule.

Soudain, il revint à lui.

-Tu vas bien ? lui demandais-je alors.
-En tout cas, mieux qu'Ollivander, me répondit-il.
-Hein ? dirent Hermione et Ron ensemble.
-Je viens d'avoir une vision. Une vision de Vous-Savez-Qui.

On se figea alors.

-Et qu'est-ce qu'il se passait ? lui demandais-je alors, doucement.
-Il... Il est furieux contre Ollivander. Il avait besoin d'une nouvelle baguette, Ollivander lui a conseillé d'en prendre une nouvelle mais celle-ci lui a résisté. Il accuse donc Ollivander d'essayer de me protéger... Il est vraiment furieux.
-Je croyait que c'était fini, tout ça, répondit Hermione. Ta cicatrice ne devrait plus te faire mal, ne laisse pas le contact se rétablir... Dumbledore voulait que tu fermes ton esprit !

Harry ne répondit pas.

Je me remis alors accroupie devant lui.

-Harry, il est en train de s'emparer du ministère, des journaux et de la moitié du monde sorcier, dis-je, ne le laisse pas entrer dans ta tête en plus. »

TOME 5. Ariana Black, fille de Sirius. Partie 1 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant