TOME 5. Ariana Black, fille de Sirius. Partie 1

18. La lettre

Après avoir lu cette lettre, je sentis mes entrailles se nouer en moi.

Cette lettre.

Cette lettre entre amis.

Cette lettre entre mon père et cette femme qui était comme ma tante, tout les deux plus là.

J'essuya les larmes qui avaient coulées sur mes joues, et voulu me remettre à lire, mais je ne trouva pas la suite de la lettre.

« -Elle est où la suite ? demandais-je alors à Harry.
-Elle a disparue, me dit-il.
-Disparue ? Comment ça ?
-Quelqu'un a visiblement fouillé la maison avant que nous venions là, répondit Harry. J'ai fouillé toute la chambre, je n'ai pas trouvé la fin...

Je relus encore une fois cette lettre.

Elle était comme le témoin que notre famille avait bel et bien existée.

-J'ai retrouvé ça aussi, me dit Harry en pleurant silencieusement.

Il me tendit une photo déchirée.

Une photo déchirée d'un bébé, il avait les cheveux noirs et fonçait sur un balais, sortant de l'image et y rentrant à nouveau avec de grands éclats de rire, poursuivi par une paire de jambes qui appartenait sûrement à James.

-C'est idiot, dis-je en lui redonnant la photo, pourquoi quelqu'un aurait pris la suite de cette lettre !
-La fin de cette partie parle de Dumbledore, alors...

Il ne termina pas sa phrase et un silence s'installa.

-Je... Je ne savais même pas... dis-je.
-Tu ne savais pas quoi ? me demanda Harry.
-Que ta maman était ma marraine. Quand elle dit « Dis lui d'arrêter de grandir sinon sa marraine ne l'a reconnaîtra pas »... Ça veut tout dire non ?
-Oui, je suppose me dit Harry.

Je lui pris alors la main.

-On aurait eu une belle vie, dis-je alors, en pleurant.
-Oui, me répondit Harry. Je regrette chaque jour cette vie la. »

Mes yeux se posèrent instinctivement sur le mur en face de nous.

Et dessus, se trouvait une photo de 4 jeunes garçons, debout côtes à côtes, bas dessus bras dessous, riant devant l'objectif.

Je reconnu tout de suite mon père, d'une beauté folle, un air arrogant, et une ressemblance troublante avec moi. 

A côté de lui, se tenait James. Tout aussi beau, des cheveux noirs mal coiffés se dressant en épi derrière sa tête. Harry était son portrait craché.

A la droite de mon père, se tenait Peter. Mon oncle Peter, comme je l'appelais comme j'étais enfant. Une tête de moins que mon père, l'air grassouillet, les yeux humides, savourant le plaisir de faire partie d'une bande aussi cool, aux côtés de ses rebelles qu'étaient James et mon père.

Et, à gauche de James, se tenait Remus, avec un air de surprise par le fait d'être autant aimé, admis.

Mes larmes coulèrent encore plus après avoir vu cette photo.

Ils me manquaient chaque jour.

Soudain, des bruits nous firent sortir de nos pensées.

« -Harry ? Harry ? Harry ?!
-Je suis là ! cria-t-il alors. Qu'est-ce qui se passe ?

Il y eu des bruits de pas précipités derrière la porte fermée et Hermione entra en vitesse dans la chambre.

-On s'est révéillés et on ne savais pas où tu étais ! dit-elle. Ariana ! me dit-elle en me fonçant dans les bras. Je ne savais pas que tu étais là ! Ron ! Je l'ai trouvé, et Ariana est là aussi ! dit-elle.
-Très bien ! résonna la voix de Ron au loin. Dis lui de ma part que c'est un crétin !
-Harry, s'il te plaît, ne disparaît pas comme ça ! On a eu une peur bleue !

Elle regarda la pièce qui était en désordre.

-Qu'est-ce que vous avez fabriqué ?
-Regarde ce qu'on a trouvé, dit Harry en lui tendant la lettre.

Hermione l'a prit et l'a lu, sous nos yeux.

-Oh... les amis... dit-elle.
-J'ai cherché la suite de la lettre, expliqua Harry. Mais elle n'est pas là.
-C'est vous qui avez tout mis dans cet état ou bien c'était déjà comme ça quand vous êtes arrivés ?
-Quelqu'un est venu fouiller avant nous, répondit Harry.
-Ça ne m'étonne pas, répondit Hermione. Toutes les pièces dans lesquelles je t'ai cherché, Harry, étaient en désordre. Qu'est-ce qu'ils voulaient, à votre avis ?
-Des informations sur l'Ordre, sans doute, répondis-je. Surement Rogue.
-On pourrait penser qu'il a déjà tout ce qu'il lui faut... Lui même en était membre, non ? demanda Hermione.
-Dans ce cas, reprit Harry, ils voulaient peut-être des informations sur Dumbledore ? La deuxième page de cette lettre, par exemple. Cette Bathilda, dont parle ma mère, vous savez qui c'est ? 
-Qui ? demandais-je.
-Bathilda Tourdesac, l'auteur de...
-Histoire de la magie, coupa Hermione, intéressée. Tes parents la connaissaient ? C'était une extraordinaire historienne de la magie.
-Et elle vit toujours, dit Harry. Elle habite Godric's Hollow. Muriel, la tante de Ron, en parlait au mariage. Elle connaissait aussi la famille de Dumbledore. Ce serait assez intéressant d'aller la voir non ?
-Ça serait intéressent, en effet, répondis-je.

Hermione nous regarda tour à tour.

-Je comprends que vous ayez très envie de lui parler de vos parents et aussi de Dumbledore, dit-elle. Mais ça ne nous aiderait pas vraiment à trouver des Horcruxes, vous ne pensez pas ?

On demeura alors silencieux, réfléchissant.

Harry fit alors la moue.

-Ecoute Harry, je pense que Hermione a raison. Je sais que tu veux absolument aller à Godric's Hollow... Mais j'ai peur pour toi. J'ai peur quand je vois avec quelle facilité les Mangemorts nous ont retrouvés, hier. Je sens plus que jamais que tu devrais éviter l'endroit où tes parents sont enterrés. Ils s'attendent à ce que tu ailles là-bas, j'en suis sûre.
-Ce n'est pas seulement ça, assura Harry, qui évitait de croiser nos regards. Muriel a raconté des choses sur Dumbledore, au mariage. Je veux connaître la vérité
-Je comprends que tu sois bouleversée, dit Hermione, mais...
-Je ne suis pas bouleversé, dit Harry, qui, je le savais très bien, mentait. Je dois simplement savoir si c'est vrai ou non...
-Si on descendait à la cuisine ? demandais-je alors. On pourrait parler de tout ça en bas, être dans cette pièce c'est...
-Oui, je comprends, me dit Harry. Allons-y. »