TOME 5. Ariana Black, fille de Sirius. Partie 1

23. Enfant

Trois jours plus tard, j'étais tranquillement en train de lire un livre dans le salon de l'appartement des jumeaux, lorsqu'une nouvelle boule argentée pénétra à l'intérieur.

Elle avait la forme d'un loup, et celle-ci se mit à parler.

« Ariana, dit-elle. Rejoins moi chez Remus et moi le plus vite possible s'il-te-plaît, j'ai besoin de toi. »

C'était la voix de Tonks, et elle était bizarre.

Je me prépara en vitesse et partis en direction de la maison de mon oncle, là où Tonks s'était installée il y a quelques mois.

Lorsque j'arriva, j'entra directement, ayant grandis dans cette maison je n'avais pas pris l'habitude de frapper.

Je trouva Tonks, assise sur le canapé, en pleurs.

« -Tonks ? Mais qu'est-ce qui se passe ? demandais-je en me précipitant à côté d'elle.
-C'est... c'est... Remus... il est... il est parti...
-Quoi ?! demandais-je, surprise et inquiète. Tonks ? Comment ça il est parti ?!
-Il a prit un sac d'affaires et... et... et il a quitté la maison... je crois qu'il m'a quitté... qu'il ne reviendra pas... me dit-elle en pleurs.
-Mais pourquoi ? dis-je en essayant de ne pas monter mon inquiétude à Tonks. Tonks, dis moi ce qu'il s'est passé, s'il-te-plaît.
-Je... je lui ait dit quelque chose... et... il a eu... il a dû avoir peur...
-Qu'est-ce que tu lui as dit ?
-Que... que j'étais enceinte... je vais avoir un bébé Ariana... Remus et moi allons avoir un bébé...
-Oh, mais c'est génial ça, dis-je en prenant Tonks dans mes bras. Félicitations Tonks, vraiment. Pour Remus, ne t'en fait pas. Il a prit peur, c'est tout, mais il va revenir, je ne m'en fais pas. Il ne t'a pas dit où il allait aller ?
-Je crois qu'il a parler de retrouver Harry...
-Ecoute, ce que l'on va faire, je vais envoyer un Patronus à Molly pour qu'elle vienne vers toi, je ne veux pas te laisser toute seule. Quand Molly sera là, je partirais à la recherche de Remus, et lui remonterait les brettelles. C'est une merveilleuse nouvelle Tonks. Je vais avoir un cousin ou une cousine ! dis-je en lui tombant dans les bras.
-J'espère qu'il va revenir... me dit-elle.
-Je ne m'en fais pas. »

J'envoya alors un Patronus à Molly, qui arrivera seulement quelques minutes plus tard.

En suite, je commença mes recherches par le Square Grimmaurd.

Lorsque j'arriva là-bas, j'entendis des voix qui venaient du salon.

Je me rendis donc vers cette pièce, mais je m'arrêta avant d'y entrer, entendant la voix de mon oncle.

« -Alors ? Vous acceptez ma propositions ? Vous voulez bien être quatre au lieu de trois ? Je ne peux pas croire que Dumbledore est été contre, après tout, c'est lui qui m'a nommé professeur des Défense contre les forces du mal. Et je suis convaincu, je dois vous le dire, qu'il nous faudra affronter une forme de magie que beaucoup d'entre nous n'ont jamais connue ou même imaginée.
-Soyons... Soyons clairs, dit Harry, Vous voulez laisser Tonks chez ses parents et venir avec nous ?
-Elle sera parfaitement en sécurité là-bas, ils s'occuperont d'elle, répondit mon oncle. Harry, je suis sûr que James aurait voulu que je reste près de toi.

S'en était trop pour moi. Je ne pouvais pas supporter encore quelques instants que mon oncle songe à abandonner Tonks et leur enfant, comme un lâche.

J'entra donc dans la pièce.

-Et bien moi, je n'en suis pas sûre du tout, dis-je. Je pense que James, tout comme mon père, tout comme ma mère, auraient voulus savoir pourquoi tu ne veux pas rester auprès de ton enfant.
-Ariana ? Qu'est-ce que tu fais là ? me demanda mon oncle, surpris.
-Tonks m'a appelé en pleurs. Elle ne va pas bien du tout, elle est effondrée. Ce qui devrait être le plus beau jour de votre vie se transforme en cauchemar, par ta faute.
-Tu ne comprends pas... répondit mon oncle.
-Alors expliquez-nous, répondit Harry.
-J'ai... j'ai fais une grave erreur en épousant Tonks. J'aurais dû y réfléchir à deux fois... et je l'ai souvent regretté depuis.

Après cette phrase, je ressentis quelque chose que je n'avais ressenti pour mon oncle : du dégoût.

-Je vois, dit Harry. Vous allez donc l'abandonner avec son enfant et vous enfuir avec nous ?

Mon oncle se leva d'un coup, et commença à s'énerver.

-Vous ne comprenez donc pas ce que j'ai fait à ma femme et à mon enfant à naître ?! Je n'aurais jamais dû épouser Tonks, j'ai fait d'elle une réprouvée ! Harry, tu ne m'as vu qu'au sein de l'Ordre ou sous la protection de Dumbledore, à Poudlard ! Tu ne sais pas comment la plupart des sorciers considèrent des créatures telles que moi ! Quand ils apprennent mon état, c'est tout juste si ils acceptent encore de me parler ! Vous ne vous rendez donc pas compte de ce que j'ai fais ? Même à sa propre famille, notre mariage n'inspire que du dégoût... Quels parents voudraient voir leur fille épouser un loup-garou ? Et l'enfant... L'enfant...

Il avait les larmes aux yeux.

Le sentiment de dégout disparu alors de mon esprit, je ressentais maintenant de la peine.

-Habituellement, les gens de mon espèce évitent de se reproduire ! Cet enfant sera comme moi, j'en suis convaincu... Comment pourrais-je jamais me pardonner d'avoir en toute connaissance de cause pris le risque de transmettre mon propre mal à un innocent... A mon propre enfant... Et si, par quelconque miracle, il n'est pas comme moi, il sera alors beaucoup mieux, cent fois mieux, sans la présence de son père dont il devrait avoir à tout jamais honte !
-Remus ! murmura alors Hermione. Ne dites pas cela... Comment un enfant pourrait-il avoir honte de vous ?
-Moi j'ai honte, dis-je alors. Pas de ta condition de loup-garou, ça non, je n'en ai jamais eu honte. Mais de la façon dont tu te comportes. Je ne t'aurais jamais cru capable de faire une telle chose. Songer à abandonner ton enfant, ton propre sang... Je peux comprendre que tu es peur, crois moi. Mais je ne peux pas comprendre comment tu peux penser une seules seconde à abandonner Tonks, avec cet enfant. Et crois moi, c'est une maman qui le dit. Moi, j'ai perdu un enfant Remus. Toi, tu vas en avoir un, et loup-garou ou non, il aura besoin de son père. Je pense être bien placée pour savoir que tu seras un très bon père et que tu mérites cet enfant, peu importe ce que tu en penses. Alors oui, j'ai honte de toi, et je te trouve extrêmement stupide. Tu devrais être à l'heure actuelle, avec ta femme, en train de vous projeter sur les belles années qui vous attendent avec ce cadeau du Ciel.

Remus me regardait, les yeux baignés de larmes.

Et avec une colère que je n'avais jamais vue en lui, je le vis sortir de la pièce, avant d'entendre la porte d'entrée claquer.

Un moment de silence s'installa, et mes amis me regardèrent, bouche-bée.

L'émotion me submergea et je glissa contre le mur, pour me retrouver assise par terre, à pleurer

Hermione vint s'asseoir à côté de moi.

-Tu y es allé un peu fort, me dit-elle.
-Je m'en rends compte, lui répondis-je. Mais je voulais simplement qu'il réalise ce qu'il était en train de faire. Les parents ne devraient jamais quitter leurs enfants... »