45. Gargouillis

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Remus m'avait raconté ça, assit sur le banc qui se trouvait sous le porche d'entrée de la maison que mes parents et moi occupions auparavant.

Il avait terminé ce récit, et des larmes coulaient à torrent sur ses joues.

Je le pris alors dans mes bras.

« -Je comprends à quel point c'est compliqué de m'avoir raconté tout ça, et je t'en remercie énormément car c'est quelque chose qui sera fondamental pour moi, je le sais. Je ne pourrais jamais assez te remercier tonton. Jamais assez. Tu as toujours tout fait pour moi, tu as toujours fait passer mes intérêts avant les tiens. Quand tu avais des problèmes d'argent, tu ne mangeais pas pour que moi je mange à ma faim. Quand on ne pouvais pas se payer du chauffage, tu m'achetais les habits les plus chauds alors que toi tu ne portais que des vieux pulls, tous mangés par les mites. Et je me sens tellement, tellement chanceuse d'avoir grandis avec toi. Bien sûr, quand on me demande qui est mon père, je répond que c'est Sirius, par Merlin ce qu'il me manque, mais dans un coin de ma tête, il y a également ton nom. Parce que tu es le parfait mélange d'un oncle, d'un père, d'un frère et d'un meilleur ami pour moi. Merci d'avoir respecté la promesse que tu as faite à papa ce jour là à la perfection, merci de m'avoir recueillie et de ne pas m'avoir laissé être envoyée dans un orphelinat. Je te dois une vie merveilleuse, avec plein d'amour.

Je pleurais en disant ces mots. J'avais déjà remercié mon oncle, mais jamais comme cela.

Lui était en larmes, et me serra tellement fort dans ses bras que j'en avais du mal à respirer.

-Ils seraient tellement fiers de toi ma Nana... »

À cet instant, je ressentis de fort gargouillis.

Enfin, ce n'était pas vraiment des gargouillis, cela s'apparentait plus à des coups.

Remus me tenait toujours dans ses bras.

Ces coups se reproduisirent une nouvelle fois, mais plus fort.

Remus recula alors, interloqué.

Il me regarda, regarda mon ventre, et fit ceci une dizaine de fois environs.

Je connaissais mon oncle par cœur, et à cet instant, je vis dans ses yeux qu'il se posa la question sur une éventuelle grossesse.

« -Surprise... dis-je alors.
-Ariana... c'est pas vrai ? Tu es enceinte ??!
-A moins qu'un gnome n'ait élu domicile dans mon ventre... je crois que oui ! dis-je, émue.

Je vis la joie se diffuser sur le visage de Remus.

-PAR MERLIN ! me dit-il en m'attrapant par la taille et en me faisant tourner dans les airs. Je suis si heureux pour toi ! Si heureux pour vous ! je vis des larmes monter dans ses yeux.
-Merci tonton, milles merci...

Il me déposa délicatement au sol.

-Le coup de vieux... me dit-il.
-Pourquoi ça ? Ce n'est pas ma première grossesse.
-Non, mais... nous allons tout les deux avoir un enfant à quelques mois d'intervalle !
-Oui, nous y avons pensé avec George, dis-je alors. La première chose qu'il a dit est : « il pourra savoir ce que ça fait d'avoir un jumeau, même si ils seront cousins. »
-J'espère qu'ils seront proches, ça oui, me répondit-il, les larmes coulant sur ses joues.
-Je n'en doute absolument pas, répondis-je alors.

Je vis alors le visage de Remus se durcir.

-Il faut que l'on rentre, immédiatement.
-Pourquoi ? demandai-je, ne comprenant pas un tel changement d'humeur.
-Tu es enceinte Ariana ! Si je l'avais su, je ne t'aurais jamais fait venir ici ! C'est tellement dangereux !
-Je sais ce que tu vas penser, le coupais-je. Que je suis inconsciente, que je ne suis pas sérieuse, mais ce n'est pas grave. Je veux rester ici. Je veux me rendre au cimetière. Je veux m'y rendre avec toi. J'ai besoin de m'y rendre avec toi, tu comprends ?
-Nana... »

Je compris dans sa voix que j'avais gagné, que j'avais obtenu ce que je voulais.

TOME 5. Ariana Black, fille de Sirius. Partie 1 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant