13. Vieilles cicatrices

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Après que Scrimgeour ait donné le Vif d'Or à Harry, tout le monde avait le souffle coupé, attendant que quelque chose se passe.

Mais rien.

Rien ne se passa.

« -Voilà qui est spectaculaire, dit Harry.

Hermione, Ron et moi éclatèrent de rire.

-C'est tout, maintenant ? demandais-je au ministre.
-Pas tout à fait, répliqua Scrimgeour. Dumbledore vous a légué autre chose, Potter.
-Quoi ? demanda Harry.
-L'épée de Godric Gryffondor, dit le ministre, ses yeux rivés dans ceux de Harry.

On se crispa tous. Pourquoi Scrimgeour ne sortait-il pas l'épée de son sac, dans ce cas là ?

-Alors, où est-elle ? demanda Harry qui semblait partager mes pensées.
-Malheureusement, dit le ministre, il n'appartenait pas à Dumbledore de faire don de cette épée. L'épée de Godric Gryffondor est un objet de grande importance historique, et, en tant que tel, il n'appartient pas à...
-Elle appartient à Harry ! s'enflamma Hermione.
-Hermione à raison ! dis-je. Cette épée l'a choisi, c'est lui qui l'a trouvé, elle est sortie du Choixpeau magique pour venir à lui dans la chambre des Secrets et...
-Selon des sources historiques digne de fois, l'épée se présente parfois a tout élèves de Gryffondor qui s'en montre digne, expliqua Scrimgeour. Cela n'en fait pas la propriété exclusive de Monsieur Potter, quelle que soit la décision de Dumbledore.

Il marqua une pause, avant de reprendre, en regardant Harry droit dans les yeux.

-Pourquoi pensez vous que...
-Dumbledore ait voulu me donner l'épée ? acheva Harry. Peut-être pensait-il qu'elle irait bien sur le mur de mon salon ?
-Ce n'est pas une plaisanterie, Potter ! répondit agressivement Scrimgeour. Était-ce parce-que Dumbledore croyait que seule l'épée de Gryffondor pouvait vaincre l'héritier de Serpentard ? Souhaitait-il vous l'a confier parce-qu'il était convaincu, comme beaucoup d'autres, que vous êtes destiné à anéantir Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom ?
-Intéressante théorie, commenta Harry. Quelqu'un a-t-il déjà tenté de passer une épée au travers du corps de Voldemort ? Le ministère devrait peut-être envoyé quelques-uns de ses employés étudier la question plutôt que de leur faire perdre leur temps à démonter des Déluminateurs ou à cacher au public des évasions d'Azkaban. C'est donc ainsi que vous occuper vos journées, monsieur le ministre, enfermé dans votre bureau a essayer d'ouvrir un Vif d'Or ? Des gens meurent, c 'est ce qui a faillit m'arriver, Voldemort m'a poursuivit a travers trois comtés, il a tué Maugrey Fol Œil, mais le ministère n'en a pas dit un mot, n'est-ce pas ? Et vous pensez toujours que nous allons coopérer avec vous ?
-Vous allez trop loin ! s'écria Scrimgeour en se levant.

Harry se leva à son tour.

Scrimgeour s'approcha de lui, l'air menaçant, et lui pointa sa baguette sur le torse.

-On se calme là ! criais-je alors.
-Holà ! cria Ron en se levant à son tour et en pointant sa baguette sur le ministre.
-Non ! lança Harry. Tu veux lui donner un prétexte pour nous arrêter ?
-Je vous rappelle que vous n'êtes pas retournés à l'école encore, reprit Scrimgeour. Je vous rappelle aussi que je ne suis pas Dumbledore, qui pardonnerait votre insolence et votre insubordination. Vous portez peut-être cette cicatrice comme une couronne, Potter, mais il n'appartient pas à un garçon de dix-sept ans de me dire comment je dois faire mon travail ! Il serait temps que vous appreniez à manifester un peu de respect !
-Il serait temps que vous le méritiez, répondit alors Harry.

Soudain, Molly et Arthur franchirent la porte en courant.

-Nous nous avons cru entendre... commença Arthur.
-...des éclats de voix, termina Molly.

Scrimgeour recula alors.

-Ce... ce n'était rien, dit-il. Je... je regrette votre attitude, ajouta-t-il en regardant de nouveau Harry dans les yeux. Vous avez l'air de penser que le ministère ne désire pas la même chose que vous et Dumbledore. Nous devrions travailler ensemble.
-Je n'aime pas vos méthodes monsieur le ministre, dit Harry. Vous vous souvenez ?

Il déclara ça en attrapant ma main, et en montrant son dos au ministre.

Il fit la même chose avec la sienne, et je compris qu'il montrait alors la cicatrice du "Je ne dois pas mentir" qui était encore visible sur sa main, et du "Je dois respecter mon professeur", marquée sur la mienne.

Le visage de Scrimgeour se durcit alors, et il quitta la pièce, sans dire un mot.

Molly le suivit, puis revint quelques minutes plus tard, en déclarant,

-Il est parti !
-Qu'est-ce qu'il voulait ? demanda Arthur.
-Nous donner l'héritage que Dumbledore nous a laissé, répondis-je.
-Ils viennent seulement d'autoriser à sortir du ministère ce qu'il nous léguait dans son testament. »

Après tout ça, on sortit alors dehors, pour fêter dignement l'anniversaire d'Harry.

TOME 5. Ariana Black, fille de Sirius. Partie 1 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant