Zaineb - Princesse de la tess

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Moi : C'est fini mama... Je lui ai dit que lui et moi c'était pas possible

Mama : Dit pas ça Zaineb si c'est lui, vous vous retrouverez, ça a été dur avec ton père et maintenant regarde où on est est

J'ai pleuré dans ses bras pendant un moment.. Je m'en voulais tellement, m'imaginer sans lui c'était pas possible, Zaineb sans Ayoub c'était pas Zaineb...

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Ma mère m'a consolé, c'était la seule qui essayait vraiment de me comprendre. Puis elle est sortie de ma chambre quand mes frères sont rentrées. J'étais dans le mal, mais ça ne servait plus à rien, qu'est-ce que je pouvais faire pour me rattraper ? Rien. C'était lui ou mes frères, et à contrecœur, le choix était fait.

J'avais même plus l'envie de sortir de ma chambre, j'ai dû rester enfermée au moins une semaine. J'en voulais à la terre entière, j'avais l'impression que le monde était contre moi.
Naïm et Anis venaient tout le temps dans ma chambre pour me tenir compagnie, tandis que Ziyed n'est pas passé une seule fois et ça m'arrangeait parce que je lui en voulais beaucoup trop pour avoir une discussion calme avec lui.

La semaine qui a suivi, j'ai recommencé à sortir, alors pas très longtemps, et pas très loin, je me promenais juste en voiture. J'étais retournée au parking où il m'emmenait tout le temps, c'était la première fois que j'y allais seule.
Je réalisais que c'était fini, qu'il ne viendrait plus me chercher pour qu'on mange tous les deux, qu'il ne me reprocherait plus d'être souvent avec Nabil, qu'il ne serait plus là pour insulter chaque homme qui osait poser son regard sur moi...

Alors évidemment, je n'ai pas pu retenir mes larmes en pensant à tout ce qu'on avait vécu en ce laps de temps. Ça faisait un moment que j'étais sur le parking, à fixer l'horizon avec les larmes aux yeux et ça a toqué à ma fenêtre, j'aurais aimé que ce soit lui, mais malheureusement ce n'était pas lui.

J'ai levé la tête vers l'inconnu qui me faisait face, il avait environ 20/21 ans, les yeux verts et les cheveux châtains, très foncé. Il était souriant, il me mettait étrangement en confiance alors j'ai baissé ma vitre.

Inconnu : Salam, j'ai pas trop l'habitude de toquer aux vitres, mais t'avait pas l'air bien, ça va ?

Moi : Salam, ça va merci, j'étais juste un peu fatiguée

Inconnu : T'es sûre ? T'as un endroit pour dormir au moins ? Ici ça craint un peu

Moi : Oui oui, tout va bien

Il a fait le tour de la voiture, il a ouvert la portière et il s'est assis côté passager, il aurait pu me faire n'importe quoi, il aurait pu m'arriver des choses auxquelles je ne préfère même pas penser et pourtant je l'ai laissé monter dans ma voiture. Puis son visage ne me présageait rien de mauvais.

Moi : On se connaît ?

Il était tellement à l'aise que je commençais presque à me dire que je l'avais déjà croisé quelque part.

Inconnu : Bah moi c'est Samir, maintenant on se connaît, alors qu'est-ce qu'il t'arrive ?

J'étais tellement déstabilisée par son attitude, c'était tellement irréel, dans quel monde on rencontrait quelqu'un comme ça ?