Zaineb - Princesse de la tess

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Anis : Répond moi qu'est-ce que t'as ? Sinon j'vais voir Samir direct, j'suis sur que c'est de se faute

Moi : J'ai rien ça va, Samir m'a rien fait

Anis : Mais tu dis ça en pleurant comment tu veux j'te crois putain ?

Il s'est levé et il est sorti de ma chambre en claquant la porte, à ce moment là je savais qu'il était capable de tout, mais j'étais trop faible pour l'arrêter...

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Il est revenu le soir même, il n'avait pas l'air en colère, il devait sûrement avoir compris que Samir n'y était pour rien.

Il s'est assis sur mon lit, avec un sourire rassurant.

Anis : Tu veux toujours pas me dire c'que t'as ?

Moi : Non mais j'ai rien Anis

Anis : Donc t'es chaud on sort tous les deux demain ?

Moi : J'sais pas j'suis fatiguée mais on verra

Il m'a embrassé la front avant de sortir de ma chambre. Et moi, je me suis remise à pleurer comme chaque soir. C'est sûrement l'un de mes seuls regrets aujourd'hui, mais je n'arrivais pas à en parler, pas à mes frères, sûrement par peur que leur regard envers moi change, par crainte de ne pas être crue aussi, pourtant je savais que mes frères ne douteraient jamais de ma parole et encore moins sur ce genre d'accusations, j'ai jamais été une fille à histoires. Alors, avant de continuer à vous raconter tout ça, pour toutes les victimes, vous n'êtes pas seules, mes dm Instagram sont ouverts si besoin, mais vous n'êtes pas seules à traverser tout ça et vous remonterez la pente même si ça prend du temps. Entourez vous de personnes de confiance et osez en parler. Vous n'avez pas à avoir honte, le problème ce n'est pas vous, mais la personne qui a osé commettre cet acte répugnant.

Ça a duré un long moment, je ne sortais plus, je n'avais plus l'envie de me nourrir, je pleurais énormément. Je n'arrivais pas à remonter la pente, je ne voyais pas le bout du tunnel. Évidemment ma famille s'est inquiétée et ils ont fait le choix d'appeler Hasna, c'était comme la sœur que je n'avais pas eu.

Elle avait obtenu son diplôme d'infirmière, j'étais tellement fière et contente pour elle même si j'avais du mal à lui montrer. Elle est restée à mes côté pendant une semaine. Elle faisait tout pour me vider la tête, j'avais pas le temps de pleurer et de m'apitoyer sur mon sort.
Puis elle a fini par engager le sujet.

On était toutes les deux assises sur mon lit.

Hasna : En vrai, si j'suis là c'est parce que tata s'inquiète beaucoup pour toi et moi aussi

Moi : Mais tout va bien, vous avez pas à vous inquiétez

Je disais ça parce qu'elle était là et qu'avec elle je n'avais pas le temps de pleurer, puis je ne voulais pas l'attrister et j'avais ce mélange de honte et de dégoût envers moi même...

Hasna : En tout cas, tu sais que je suis là et que je répéterais jamais ce que tu me racontes, donc si t'as besoin appelle moi, promet moi de m'appeler si ça va pas

Moi : Mais ça va, c'était juste une mauvaise période

Hasna : Ça fait plus d'un mois que tu sors plus, tu manges à peine, c'est pas juste une mauvaise période Zaineb, il s'est bien passé quelques choses non ? Tu peux pas continuer à dire à tout le monde que ça va