Chapitre 94 - Home

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⚠️⚠️Warning lemon⚠️⚠️

6 août 2022, Paris

Je suis enfin en vacances après la semaine post-Grand Prix que je viens de passer. J'ai quitté Ferrari pour de bon.

On a décidé de commencer les vacances à Paris, rien que tous les deux, les jumeaux étant chez Rafael.

On dit que Paris est la ville des amoureux. Moi, je l'appelle la ville des connards, mais pour certains, c'est la même chose.

Moi je pense que quand je n'y travaille pas, elle a son charme.

Et vu que je suis en vacances, elle a un charme.

Max et moi ne nous sommes jamais vraiment retrouvés depuis qu'on s'est remis ensemble, on n'a pas passé un moment rien que nous deux, dans un endroit où personne n'en a rien à foutre de nous.

Enfin si, ils en ont quelque chose à faire de de nous, mais on nous fout la paix, parce qu'on nous connaît, mais pas trop non plus.

Ma connaissance de la ville, et mon anxiété, m'ont permis de connaître tous les recoins sympas et tranquilles de la ville.

On arrive donc dans un petit parc. Il n'est pas très entretenu par la ville, mais le monsieur de l'entretien y tient beaucoup à ce parc, alors il fait les choses lui-même.

La- Ce parc, j'y ai passé toutes mes années d'études. C'était mon coin pour faire mes devoirs quand il faisait beau, pour penser, pour écrire, pour lire. Cet endroit était synonyme de paix. Je n'ai jamais élaboré de plan pour détruire qui que ce soit ici. C'est comme si la simple entrée dans ce parc enlevait tous les problèmes du monde, comme si on avait pu régler tous les problèmes de l'univers ici. Je n'y ai jamais emmené Rafael. Je ne le sentais pas, c'était mon coin à moi. C'était une partie de ma personnalité. Je suis arrivée là, puis Jasmine est morte, Anthoine après elle, et plein de choses sont parties en couille après ça, ma vie était un bordel. Mais ici, tout était si... ordonné, si... harmonieux. C'était comme si cet endroit était une partie de moi. C'est comme si Paris n'existait plus, ou qu'il existait pour protéger cet endroit, pour me protéger moi.

M- Tu as plein de gens pour te protéger.

La- J'ai jamais eu personne ici pour me protéger, je le fais bien moi-même.

M- C'est vrai.

La- Ce parc est juste mon repère parisien. Il y a si peu de gens qui viennent ici qu'on se connaît tous.

M- Comment tu connais ce parc ?

La- J'habitais là.

Je pointe du doigt une fenêtre du quatrième étage de l'immeuble d'en face.

M- C'était bien ?

La- Je faisais de mon mieux pour survivre malgré moi.

M- Tu étais fauchée ?

La- Alors oui, mais je parle plutôt du reste.

M- Quel reste ?

La- Science Po, ma santé mentale, si on présume que j'en avais une.

M- Tu ne peux pas sauver quelque chose qui est déjà mort.

La- Je suis arrivée ici alors que j'étais une adolescente. C'était trop tôt pour moi de venir ici. C'était un honneur, mais ces gens-là, ils étaient tous enfants de politiciens, de tricheurs, que des magouilleurs, j'y connaissais rien, mon père est trop innocent comme politicien, si on peut estimer que c'est un politicien. Je n'avais pas compris que pour avoir quelque chose, travailler dur ne suffisait pas, il fallait aussi se montrer persuasif, par tous les moyens possibles, et ils étaient tous autorisés, tant que ce qu'on appelle les balances ne balançaient pas.

On Top of the World - Max Verstappen (FR)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant