Chapitre 44 - Maman

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23 juin 2021, Marseille

Max part aujourd'hui, je suis triste, pendant dix jours je vais pas le voir.

En plus il pleut, pourquoi il pleut ? On est en juin à Marseille putain de merde !

Heureusement que j'ai des enfants maintenant pour changer mon humeur. Et heureusement qu'ils sont pas encore trop chiants.

Je me dirige vers l'hôpital sous la pluie, c'est à cinq minutes de l'hôtel donc c'est faisable. Mais il pleut et il fait chaud en plus ! Donc je suis en short sous la pluie.

Quand j'arrive dans la pièce, une infirmière est déjà là.

?- J'ai une bonne nouvelle pour vous.

La- Ça en fera au moins une dans la journée. Je vous écoutes.

?- Il se trouve que les jumeaux vont très bien pour les circonstances, je dirais même qu'ils sont plus fort que la norme.

La- Ils sont de ma famille.

?- Et donc, à partir d'aujourd'hui, vous pouvez les toucher comme bon vous semble.

Et là je craque. Je me jette dans ses bras pour la remercier.

La- Merci beaucoup.

?- Je ne fais que mon boulot madame.

La- Mais ce boulot sauve mes enfants. Quel est votre nom ?

D- Denise.

La- Merci beaucoup Denise. Désolé si j'ai été un peu... désagréable depuis l'accouchement.

D- Vous savez Laura, j'ai l'habitude que les mamans soient tout juste supportables après un accouchement prématuré, en général ça part quand elles peuvent les toucher, mais vous, vous avez été plutôt agréable.

La- Ah parce qu'il y a pire que moi ?

D- Eh oui. Vous voulez peut-être les toucher ?

La- Dès maintenant ?

D- Ben on va pas attendre toute la journée.

La- Mais il n'y a pas d'examens, ou autre à faire ?

D- Ils sont déjà faits, nous n'attendions plus que vous.

La- Oh, très bien, laissez-moi juste me préparer psychologiquement.

D- Je sors, vous m'appelez pour commencer.

La- Merci.

Elle sort et je m'effondre en pleurs dans le fauteuil. Wow, c'est l'accumulation des émotions, j'ai vraiment cru pendant des jours qu'ils allaient mourir. Mais là, c'est tous mes espoirs, en fait, c'est toute lueur d'espoir qui me revient là. Toute la peur qui s'est accumulée en quelques jours est redescendue d'un coup. Mes enfants sont des battants.

La- Eh ben, vous m'en faites déjà voir de toutes les couleurs bande de diablotins.

Je sèche mes larmes et me calme, puis appelle Denise.

D- Prête ?

La- Oui.

D- On commence par qui ?

La- Julia, elle est née en premier, elle mérite de passer moins de temps dans cette mini-prison.

Alors elle ouvre doucement la couveuse de Julia avant de débrancher tous les fils qui étaient collés à sa petite peau. Elle a encore grandi depuis hier mais elle est encore toute petite. Elle déconnecte la couveuse et prend ma fille dans ses bras en veillant bien a tenir sa petite tête qui est assoupie. Assise dans le fauteuil, je regarde la scène en mettant mes bras dans la bonne position. Denise finit enfin par mettre ma fille dans mes bras. L'émotion est tellement forte, mon bébé est enfin dans mes bras. Je la cale bien contre moi. Je sens qu'elle sourit avec ses yeux. Je regarde attentivement son visage, caresse ses petites joues toutes douces, ses petits pieds. Elle prend fermement mon petit doigt dans sa main et serre fortement son poing.

On Top of the World - Max Verstappen (FR)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant