On Top of the World - Max Verstappen (FR)

Chapitre 83 - Connaître

11 avril 2022, Maranello

Massimo est revenu en même temps que moi de Chine.

Donc on passe la journée ensemble.

C'est si étrange. D'un côté, j'adore passer du temps avec lui, et je pense aussi au futur, Rafael l'aime bien, les jumeaux sont pas trop mal avec lui, mais d'un autre côté, je n'arrête pas de penser à Max.

C'est un sentiment étrange.

Et j'ai beaucoup réfléchi à la conversation avec Toto et Lewis.

Max et moi, c'était une évidence il y a encore quelques mois.

Ça choque tout le monde de voir qu'on est en train de se déchirer, moi y compris.

Mais bon, c'est la vie et on doit s'y faire, que ce soit Max, moi ou les autres.

J'essaie seulement de revivre, et Max ne rend pas toujours la chose facile.

Donc on passe la journée à Modène avec les jumeaux.

C'est une assez jolie ville. Je l'aime bien évidemment parce qu'il y a de l'histoire.

Et soyons honnêtes, ça me permet d'oublier un peu mes problèmes.

Je profite avec mon petit ami et mes enfants, tout va bien pour moi là maintenant.

Les musées sont la meilleure chose pour moi.

J'aime ce que je vois et ce que j'apprends.

Massimo aussi adore les musées.

Max les détestait.

Les jumeaux dorment, donc ils ne s'en préoccupent pas, et ils ne dérangent personne dans le musée.

Les musées me font m'évader, j'ai l'impression d'être dans un autre monde que le mien quand je rentre dans un de ses bâtiments.

Tous les musées sont bons à visiter, surtout si le créateur met bien son énergie dedans, découvrir de nouvelles choses est toujours enrichissant, surtout si ce n'est pas notre domaine.

Ça donne la connaissance, l'ouverture d'esprit et la liberté.

En entrant dans la Galleria Estense, je revis. Les dernières semaines, les derniers mois m'ont meurtrie, donc je m'y plais, même si ce n'est pas du tout mon domaine de prédilection.

Massimo se tait et c'est ce qu'il me faut, sa voix me ramènerait à mes problèmes. Et mes problèmes sont ce que je fuis le plus en ce moment, après Max.

J'apprécie vraiment cette exposition, pas forcément pour ce qui est exposé, mais plus pour les sensations que cela me procure.

J'oublie tout, absolument tout.

Max n'est plus là, Pierre non plus, pas de Massimo dans mes pensées.

Mais d'un coup, c'est Max qui me vient en tête, la Sicile. En Sicile, il m'avait laissée au musée parce qu'il savait que c'était mon moyen d'oublier les problèmes, puis il est revenu me chercher quand je m'étais bourrée la gueule avec les Palermitains. Cette journée là était une grande preuve d'amour de sa part.

Non c'est pas vrai ! Si il est dans mes pensées même au musée on va pas s'en sortir.

J'ai vraiment pas besoin de ça là maintenant.

Il est en train de faire de ma vie un enfer.

Ne pas l'avoir auprès de moi, pour moi est un enfer. Le voir avec cette connasse est un enfer. Voir que l'on se dispute au point d'en choquer ceux qui nous connaissaient de l'extérieur est un enfer.