ℒℯ 𝒟ℯ́𝓈ℯ𝓈𝓅ℴ𝒾𝓇 ℰ𝒸𝒶𝓇𝓁𝒶𝓉ℯ

ℭ𝔥𝔞𝔭𝔦𝔱𝔯𝔢 50

Au moment où Kisaki allait tirer, on entendit un grand « Bang ! », puis plus rien. Nous étions plongés dans le noir total. J'entendais Des voix masculines râler, et une seule voix féminine. Mais plus aucune trace de Kisaki.

Voix masculine- C'est quoi ce bordel ?!

Voix masculine- Allumez la lumière !

Voix masculine- C'est qui putain ?!

Voix féminine- Putain mais toujours il se retrouve dans la merde, c'est pas possible ! Dégagez-le !

J'entendis ses talons s'éloigner, tandis que des pas se rapprochaient de moi précipitamment.

Voix masculine- Je vais te sortir de là. Reste calme.

Moi- Hein ?

Mes yeux étaient toujours grands ouverts. Je clignai une fois, puis je me retrouvai dans un tout autre endroit.

J'étais assis, au sol, et la première chose que je vis fut des énormes pavés de métal qui soutenait la structure de l'habitacle au plafond.

Je suis où là ?

Une décharge d'une douleur insupportable retentit dans ma cuisse. Instantanément, je posai ma main dessus en me recroquevillant, et je vis que ma plaie avait été soignée d'un bandage.

C'est vrai. Je me suis évanoui à cause de la douleur...

?- Je me suis occupé de tes blessures.

Je tournai la tête vers la voix. C'était un homme, aux cheveux longs et noirs, dos à moi, et face à des gradins qui faisaient des marches, au pied d'un escalier.

Il portait une veste plutôt large qui me rappelait celle du Walhalla, avec un long tee-shirt en dessous, et un pantalon noir. Les mains dans les poches, il ne me regardait pas.

Il me fait penser à...

Moi- Baji ?

Il tourna lentement la tête vers moi, et à la moitié de son tour, je pus apercevoir deux mèches blondes qui encadraient son visage.

Non.

Moi- Kazutora ?!

Il n'avait presque pas changé, si ce n'était sa coupe de cheveux. Il portait toujours sa boucle d'oreille. Son regard était vide, ses yeux jaunes perçants ne scrutaient aucun point.

Ah oui... Ça fait douze ans... Donc il a été libéré...

Moi- Ça fait un bail...

A une vitesse fulgurante, il arriva devant moi et m'assena un crochet. J'étais surpris, et sans la moindre explication, il enchaîna avec un direct, puis un coup de pied retourné qui me projeta au sol. J'étais couché tandis qu'il me donnait des coups de pieds.

Il s'arrêta, et je repris ma respiration, encore sonné. Son regard sembla reprendre vie, et son expression devint beaucoup plus naturelle.

Kazutora- J'ai récemment vu des gars frapper une femme dans la rue, exactement comme ça. Quand j'ai voulu les arrêter, j'ai vu que ces mecs... Faisaient partie du Toman.

Je le regardais surpris tandis qu'il se pointait devant moi en me regardant de haut.

Kazutora- Depuis quand le Toman s'en prend aux femmes, hein ?

On entendit soudain une porte claquée. Kazutora ne me quittait pas du regard, mais je tournai la tête vers la source du son. Il s'agissait de la porte qui se trouvait quelques mètres à côté des escaliers qui menaient aux gradins. Une jeune femme descendait ces escaliers à une vitesse folle. Une jeune femme que je reconnu aussitôt.