ℒℯ 𝒟ℯ́𝓈ℯ𝓈𝓅ℴ𝒾𝓇 ℰ𝒸𝒶𝓇𝓁𝒶𝓉ℯ

ℭ𝔥𝔞𝔭𝔦𝔱𝔯𝔢 78

Pdv Karamilla

Au fur et à mesure que les jours passaient, j'eus repris contact avec mon client afin d'avoir plus d'informations sur la fête à laquelle je devais m'infiltrer. Il s'était lui-même beaucoup renseigné sur leurs habitudes durant ces fêtes, ce que peu de mes clients ont la gentillesse de faire. Il avait appris qu'ils se réunissaient cachés d'un masque de renard, ce qui facilitait mon infiltration.

Le jour de passer à l'acte arriva, et je ne tenais plus en place au manoir. Tous, excepté Mikey puisque je ne l'avais pas vu de la journée, étaient à bout de ma surexcitation. Mes victimes allaient être nombreuses, nul besoin d'en dire plus pour me motiver.

Je m'habillai d'une robe moulante noire, épaules nues avec manche courte, et le bas incurvé. J'entourai le haut de mes cuisses d'un élastique dans lequel je glissai des somnifères liquides en spray, des hallucinogènes et un pistolet silencieux. L'avantage du masque est que je n'avais pas besoin de me maquiller. Pour ne pas être gênée, j'attachai mes cheveux d'une tresse épaisse, tombant jusque sous mes fesses. Je pris avec moi un sac de sport que je rempli de vêtements de rechange tout aussi noirs et mes armes favorites, abandonnant mon sac à bandoulières dedans.

Je sortis du manoir sous le regard insistant de Ran dans mon dos à qui j'offris mon doigt du milieu. En un peu plus d'une heure de trajet, j'arrivai au lieu de rendez-vous. Des rangées et des rangées de voitures plus luxueuses les unes que les autres étaient garées. Toutes marquées d'une araignée à dix pattes. Leur magnifique logo.

Au Bonten, nous trouvions cela stupide d'inscrire notre logo sur nos véhicules ou armes. Nous ne voulions pas être reconnaissables.

J'entrai dans l'immeuble qu'on m'avait indiqué et je montai les étages. Sur six, je devais aller au quatrième. L'ascenseur donnait sur une immense salle qui donnait sur d'autres. Elle était meublée de tables rondes napées blanches et surmontées d'une vaisselle scintillante. Des tableaux, des miroirs et des fenêtres décoraient les murs. On y voyait au fond trois grands buffets de toasts apéritifs et de desserts, puis le plus important, des boissons.

Ce qu'en revanche, je n'avais pas prévu, c'est qu'il y avait un employé qui vérifiait que toutes les personnes figuraient bien sur la liste des invités. Liste dans laquelle je ne figurais absolument pas.

Un plan des plus simples naquit alors dans ma tête. Je redescendis au rez-de-chaussée et m'infiltrai dans les services électriques. Un homme y était et commença à me demander de sortir. En voyant que je ne bougeais pas, il se mit à crier. Je me plaçai derrière lui et lui assénai un coup sec dans la nuque pour le faire tomber. Ayant maintenant le champ libre, j'arrêtai l'ascenseur.

Au pire, s'il y en a un dedans, il mourra de soif d'ici trois jours.

Je sortis en prenant soin de ne pas être vue et je remontai les escaliers. Je m'assis sur une marche et à présent, il ne me restait plus qu'à attendre. Je pouvais sentir l'odeur alléchante des petits four, feuilletés et toasts des buffets, mettant mon estomac à rude épreuve. C'est après une dizaine de personnes passant devant moi, hommes et femmes, que je trouvai la cible parfaite.

Une femme qui semblait plutôt jeune de par sa carrure, arborant une marche indécise en direction de la grande salle, son masque fermement noué sous sa couette noire. Je me levai d'un bond et lui attrapai le bras, arborant la même démarche qu'elle.

Moi- Excuse-moi, c'est ma première soirée et je suis un peu intimidée, tu crois que tu pourrais m'aider un peu ?

Je prenais un air innocent ce qui la détendit complètement. Elle me répondit avec ce qui semblait être un sourire :