ℭ𝔥𝔞𝔭𝔦𝔱𝔯𝔢 14

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Pdv Karamilla

Le lendemain, je me réveillai avec un horrible mal de tête. Je regrettais sincèrement tout ce qu'il s'était passé. J'étais allée trop loin. J'avais blessé ma mère. J'en étais dégoutée de moi-même.

Parce qu'il était tôt, je pris la direction de la chambre de ma mère, avec l'espoir de la retrouver, afin de lui présenter mes excuses. J'étais prête à accepter ses conditions, je m'étais rendu compte à quel point il avait été idiot de ma part de refuser un marché, pourtant si avantageux.

Mais lorsque je frappai à la porte, personne ne répondit. Pensant qu'elle dormait, j'entrai, mais il n'y avait personne. Alors, je  partis dans la cuisine avec stresse. Je stressais car j'avais peur que ma mère soit partie. J'avais peur que la dernière fois qu'on se verrait avant un moment, serait une dispute, aussi idiote que moi.

Mais même arrivée en bas, personne.

Il ne restait plus qu'à vérifier ma crainte. Je regardai la table basse, et il était là, comme habituellement. Le papier sur lequel ma mère écrivait toujours un petit mot, à chaque fois qu'elle partait.

Je le lis, puis le jetai à la poubelle. Le mot ne disait rien de différent. Ma mère m'avait souhaité une bonne journée, puis s'était excusée de ne pas avoir pût me dire au revoir de vive voix. A la seule différence que, cette fois ci, elle m'avait dit une chose en plus. Elle avait assuré qu'on terminerait la discussion de la veille à son retour. Ensuite elle souhaitait du bonheur à mon frère. Comme d'habitude.

J'allais partir quand mon frère m'appela.

Shyuu- Milla, attend !!

Je lui répondis sans même me retourner.

Moi- Toi, va bien te faire foutre.

Je me pris un casse croute, puis, je retentai de partir.

Shyuu- Je voulais juste-

Moi- Je m'en branle.

Je claquai la porte derrière moi, le laissant seul. C'était à cause de lui que tout ça était arrivé. Je le détestais.

Je partis me promener seule.

Puis sur le chemin, une pensée me vint : "Et si j'allais en cours... Juste le matin, comme elle me l'a dit..."

Je me dirigeai vers le collège. Mais arrivée devant, je restai figée. Pas moyen d'aller plus loin. Je regardai l'heure. Il était 7h30 environ. A cette heure-ci, ce n'était pas encore ouvert. 

Je continuais de scruter mon téléphone. Puis, quand vint 30 pile, la sonnerie se déclencha, et les portes s'ouvrirent. Des gamins de plus ou moins mon âge, entrèrent dans cette prison de leur plein gré. 

Ils ont vraiment un grain...

Mon regard se posa une dernière fois sur la bâtisse, puis je fis demi-tour. 

Je ne savais pas pourquoi est-ce qu'aller dans cet endroit me dérangeait tant. J'étais pourtant sûre d'exceller, et ce, dans tous les domaines. Alors pourquoi ?  Pourquoi était-ce si dur ?

Je passai ma matinée à errer dans Tokyo en me posant maintes et maintes questions. Jusqu'à ce que je me décide à rentrer chez moi.

ℒℯ  𝒟ℯ́𝓈ℯ𝓈𝓅ℴ𝒾𝓇  ℰ𝒸𝒶𝓇𝓁𝒶𝓉ℯOù les histoires vivent. Découvrez maintenant