Chapitre 50

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« Welcome to Paris ! »

Je me redresse d'un bond. Nous sommes enfin arrivés ! Je regarde par la fenêtre à la recherche de la tour Eiffel mais ne vois que des grands immeubles. Un peu déçue, je détourne mon regard et me rends compte que mes doigts sont entrelacés à ceux de Peter qui, lui, est bien réveillé. Nos mains ne semblent pas le gêner jusqu'à ce que je retire la mienne, le visage brulant.

Devant ma réaction de surprise, il s'excuse avec un pâle sourire et me demande si j'ai bien dormi. J'hoche la tête, sans que mon cerveau ait eu le temps d'enregistrer sa question. Le bus s'immobilise et nous sortons chacun notre tour pour nous retrouver devant l'hôtel où nous allons passer les trois prochains jours.

Comme à Venise, je suis dans la même chambre que Gabrielle. Nous avons de la chance parce que les chambres de deux se font rares, mais mon amie sait amadouer le prof et être la chouchoute en toutes circonstances. A peine nos bagages posés, Gabrielle entame la conversation :

- Bon, Anna, programme chargé cette fois-ci.

- Hein ? Pourquoi ? La seule chose que j'ai envie de faire tout de suite, c'est de dormir, il est plus de minuit.

- Oui MAIS il faut qu'on s'organise avant de dormir.

- Pourquoi ? Il nous suffit de nous mettre chacune dans notre lit, de s'enrouler dans nos couvertures, et de dormir, fin du plan, rien de bien compliqué. Dis-je en m'allongeant dans mon lit.

- Non non non, tu ne comprends pas. Soutient Gabrielle en s'asseyant à côté de moi, dans mon lit.

- J'ai la flemme de jouer aux devinettes ce soir. Marmonnais-je, déjà prête à dormir.

- Mais il faut qu'on discute !

- Mais de quoi Gabrielle ? Ça ne peut pas attendre demain ?

- Non ! On doit discuter de Peter, et maintenant !

Ok, c'est bon, je suis parfaitement réveillée maintenant.

- De quoi veux-tu parler ?

- De votre couple.

- Il n'y a jamais eu de couple.

- Ok, alors de votre couple en devenir.

- N'importe quoi. Je soupire.

- Ned et moi, nous avons parlé à Peter avant de partir pour Paris.

- Vous avez fait quoi ?

Gabrielle soupire, elle semble perdre patience.

- Écoute-moi bien, tu es ma meilleure amie, je ne veux que ton bonheur mais si tu te mets des bâtons dans les roues toute seule, je ne sais plus ce que je peux faire pour toi.

- Ok, dis-je, je t'écoute.

- Ned et moi, on en a discuté et on s'est dit que c'était une bonne idée d'essayer de parler à Peter de votre relation. On a bien vu que vous ne vouliez même plus vous parler. Peter a dit à Ned qu'il voulait absolument prendre ses distances avec toi.

- J'avais pas remarqué. Dis-je ironiquement. C'était pas la peine de le préciser.

Gabrielle balaie ma remarque de la main avant de poursuivre.

- Nous avons alors décidé de parler à Peter de ton début de relation avec Nathan et devine quoi ?

- Vous n'avez pas fait ça quand même ? Il ne s'est jamais rien passé entre Nathan et moi !

- Je sais mais il fallait bien qu'on trouve un moyen de pression pour faire parler Peter.

- Tu comptes entrer dans la CIA plus tard ?

- Moque-toi si tu veux mais figure-toi que ça a marché !

Elle attend une réaction de ma part qui ne vient pas, rendant l'attente insupportable.

- Tu accouches oui ?

- Peter veut être avec toi.

- N'importe quoi. Tu ne le sais pas, mais il m'a dit il y a à peine une semaine qu'il était passé à autre chose.

- T'es idiote, c'est pas possible... soupire-t-elle. Il a juste dit ça pour que tu l'oublies, pour que tu arrêtes de souffrir. Mais il a eu l'électrochoc qu'on voulait lui donner quand il a su pour Nathan et toi, alors il nous a tout avoué.

- Et ?

- Et ? Tu oses demander ? Il veut être avec toi je te dis !

- Tony ne veut pas, dans tous les cas, c'est voué à l'échec.

- Je crois que Peter est prêt à cacher votre relation à Tony.

- Tu me fais marcher, c'est n'importe quoi. On ne peut rien cacher à Tony Stark.

- Ouais, il nous a dit ça aussi... mais avec notre aide, vous allez y arriver !

Je soupire, j'en ai juste ma claque de ces retournements de situation qui ne s'arrêtent jamais.

- S'il-te-plait, laisse-moi dormir... Demain, on va visiter Paris, je veux être en forme pour ne rien rater.

- Fais moi confiance, dit Gabrielle en se levant, je ferai en sorte que tu ne rates rien.

Elle part se coucher avec un sourire énigmatique figé sur son visage. Je lui tourne le dos mais n'ai plus sommeil du tout. Bien joué Gabrielle, tu viens de gâcher mon élan de sommeil ! Je tourne en boucle notre conversation, en essayant de me rappeler les événements d'aujourd'hui. Est-ce que Peter a fait ou dit quelque chose qui pourrait signifier qu'il s'intéresse encore à moi ? J'en sais rien... Sa main s'est bien retrouvée sur la mienne mais je ne pense pas qu'il ait fait exprès.

J'ai envie de pleurer quand je repense à notre amitié, aux moments que nous avons vécu ensemble... Comme ça me parait loin aujourd'hui ! J'ai envie de tout recommencer, sans tous mes sentiments qui sont venus gâcher l'amitié qu'on avait. Mais je sais que ce n'est pas possible, et c'est ça qui me brise le coeur ce soir.

Je soupire bruyamment et me retourne pour la quarantième fois en 10 minutes. J'essaie de laisser mes pensées de côté et me force à penser aux visites de demain et, surtout, à la tour Eiffel.

Spider-Girl //Spider-Man (Tom Holland)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant