La descente fut rude, à tout point de vue. Déjà, il faisait de plus en plus froid et j'étais de plus en plus convaincue d'être en train de contracter une pneumonie. En plus, descendre de la tour Eiffel est bien plus effrayant que de monter, et pour cause : Je suis obligée de regarder le sol pour tisser mes toiles. A chaque nouveau saut, je hurle à plein poumons. Peter est déjà en bas depuis cinq bonnes minutes et me regarde descendre. Je le vois plié en deux, en train de se moquer de moi. Une fois arrivée sur le sol, je lui balance un bon coup de poing dans l'épaule.
- C'est comme ça que tu m'aides et que tu me soutiens ? Lui dis-je.
- C'était extrêmement drôle de te voir descendre. Vraiment, tu as la trempe d'une super-héroïne.
- Continue de te moquer, et la prochaine fois que tu as besoin de moi dans l'une de tes missions, je ne viendrai pas.
- J'espère au moins que tu viendras pour me faire rire.
Je pousse un grognement et marche les poings serrés en direction de l'hôtel. Je n'entends pas les pas de Peter qui me suivent. Je me retourne et le retrouve accoudé à une barrière, toujours en train de rire.
- Je peux savoir ce qu'il y a de si drôle ? Dis-je dans un grondement.
- L'hôtel, c'est de l'autre côté Anna. T'es perturbée ou quoi ce soir ?
Ah il m'énerve ! Et je m'énerve encore plus de passer pour une nouille auprès de lui. Je le contourne pour avancer dans la bonne direction quand il m'attrape le poignet et me fait pivoter face à lui. Il prend ma tête entre ses mains et dit :
- Tu sais que je ne voulais pas te vexer hein ?
- Je ne suis pas vexée, mais je veux rentrer avant que tu me trouves complètement empotée.
- Comment voudrais-tu que je te trouve empotée Anna Stark ? Dit-il en déposant un baiser sur mon front.
Ce simple contact me procure une chaleur bienfaisante dans tout le corps, ce qui ne m'empêche pas de frissonner, et à cause du froid cette fois. Peter le remarque et me propose sa veste. L'idée de m'enrouler dans sa veste qui porte son odeur me tente bien, mais je refuse qu'il attrape froid.
Nous continuons le chemin à pieds, c'est bien plus long qu'avec nos toiles mais nous avions encore des choses à dire et je crois qu'aucun de nous deux n'avait envie que cette soirée se termine.
Une fois arrivés sur le toit de l'hôtel, nous sommes bien obligés de nous séparer. Je redoute ce moment, et je l'attends en même temps : Je sais que Peter va m'embrasser à nouveau et je n'attends que ça. Me faire embrasser est quelque chose de nouveau pour moi, je pourrais faire ça toute la journée avec Peter, mais je me retiens.
Peter se penche vers moi et m'embrasse délicatement sur la joue. Mais il fait quoi ? Je voulais un vrai bisous moi ! Il commence à partir vers sa fenêtre quand je le rattrape.
- Qu'est-ce qu'il...
Il n'a pas le temps de terminer sa phrase que je l'embrasse, et sur la bouche cette fois ! Il me rend mon baiser avec sa timidité habituelle, et ça me va.
- Bonne nuit. Me souffle-t-il.
- Bonne nuit. Dis-je.
Je rampe sur la façade jusqu'à la fenêtre de ma chambre et tente de l'ouvrir. Elle est fermée. Je vais tuer Gabrielle. Je frappe aux carreaux le plus discrètement possible. Je vois la lumière s'allumer à l'intérieur de la chambre et la tête de Gabrielle apparaitre à travers les rideaux. Je lui fais signe d'ouvrir et entre rapidement.
- Non mais tu avais fermé la fenêtre ?
- J'avais froid ! Et je me suis dit que tu ne rentrerais pas avant demain matin.
- Tu es folle ? Il ne faut surtout pas que quelqu'un sache que Peter et moi nous sommes vus cette nuit.
- Je ne raconterai rien promis, mais il faut que tu me racontes tout.
- Tu n'étais pas en train de dormir ?
- Non, j'étais au téléphone avec Ned.
- Mais vous vous voyez toute la journée !
- Peter et toi aussi, pourtant vous êtes partis des heures... Allez, arrête de me faire attendre, raconte-moi !
Je souris au souvenir de cette soirée et Gabrielle en profite pour me tirer les vers du nez.
- Il t'a embrassée ?
Je hoche la tête en cachant mon visage avec mes mains, encore trop dans l'émotion pour pouvoir en parler.
- Où ? A quel moment ?
- Tour Eiffel. Je lâche.
- IL T'A EMMENÉE SUR LA TOUR EIFFEL ? Crie-t-elle.
- Chut ! Ça va pas de crier comme ça !
- Non mais il a vraiment fait ça ? Dit-elle en chuchotant.
Devant son air ahuri, je me mets à rire.
- Oui, il m'a emmenée tout au-dessus, au dernier étage. J'ai grimpé les deux premiers sans son aide mais après pour le troisième j'ai...
- Tu l'as suivi avec tes propres facultés ? Mais t'es super forte en fait ! Toi qui me disais que tu ne maitrisais pas tes pouvoirs, c'est faux !
- Mes pouvoirs m'épuisent vite et, parfois, je perds un peu le contrôle alors...
- Bref, passons, je veux tous les détails de votre soirée passionnante.
- Bah... On est montés, il m'a offert un livre. Dis-je en lui montrant mon précieux cadeau.
- Oh... Il te l'a offert ! Il était tellement stressé ! Tu l'aurais vu courir dans les rues de Venise alors que le bus allait partir.
- C'est pour ça qu'il est arrivé en dernier dans le bus ?
- D'après toi ? Je suis sûre qu'il aurait été capable de rater ce bus juste pour pouvoir t'offrir ce livre. C'est trop mignon.
- Donc il m'a offert ce livre et, après, il m'a dit qu'il m'aimait.
- Et tu lui as répondu que toi aussi ?
- Non... Pourquoi ? Il fallait que je réponde ça ?
- Bah oui ! Qu'est-ce que tu as répondu d'autre ?
- Que j'attendais depuis longtemps qu'il me dise ça...
- Et après, tu lui as dit que tu l'aimais quand même ?
- Non... Tu me fais peur Gabrielle. Pourquoi c'est important que je lui dises ? Il le sait de toute façon !
- Ce n'est pas parce qu'on sait qu'on est aimé qu'on n'a pas besoin de l'entendre !
Je déglutis... J'espère ne pas avoir fait de bêtise. Nous discutons encore un peu avec Gabrielle puis nous allons nous coucher. Il est plus de trois heures du matin. Demain, la visite du musée du Louvre est prévue à 10h, la nuit va être courte. Je m'endors rapidement, bercée par le souvenir de deux personnes s'embrassant sur les hauteurs de Paris.
Et voici le nouveau chapitre publié ! J'espère que l'histoire vous plait toujours :-)
Rendez-vous la semaine prochaine pour la fin de l'histoire !
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Spider-Girl //Spider-Man (Tom Holland)
FanfictionAnna a vu sa vie basculer l'année de ses 13 ans. Une araignée l'a mordue et, depuis ce jour, rien n'a plus jamais été comme avant : Des pouvoirs étranges se sont développés en elle, des pouvoirs qu'elle n'a jamais su canaliser ni utiliser. Ses paren...