Spider-Girl //Spider-Man (Tom Holland)

Chapitre 51

Un rayon de soleil vient effleurer ma joue, je cache mon visage sous les couverture et pousse un grognement digne d'un ours en pleine hibernation. Je suis trop fatiguée, je suis sûre que j'ai des cernes immenses. Et, pire que tout, je ne pense qu'à Peter depuis que j'ai émergé du sommeil.

Je jette un oeil du côté du lit de Gabrielle et remarque qu'il est vide. Depuis quand se lève-t-elle avant moi, elle qui est une vraie feignasse ? Je sors des draps encore toute endormie et file sous la douche. J'enfile ensuite les premiers vêtements que je trouve et sors pour aller petit déjeuner avec mes amis. Enfin... si par ami j'entends ma meilleure amie, son mec, et un gars qui m'aime mais qui sait quand même pas trop ce qu'il veut. Merveilleux.

Gabrielle, Ned et Peter sont déjà attablés. Mon amie me fait des grands signes pour que je les rejoigne. J'arrive à la table et ma fatigue s'envole d'un coup : Des croissants ! Il y a des croissants sur la table du petit-déjeuner ! Depuis le temps que je voulais goûter des vrais croissants français ! J'en mets un dans mon assiette, en me promettant d'en prendre un deuxième dans même pas cinq minutes. Je croque dans le petit pain et un cocon de douceur m'enveloppe : Il est plein de beurre. Je le savoure les yeux fermés. J'aurais d'ailleurs mieux fait de les laisser fermés parce que, quand j'ouvre les yeux, la scène qui se joue devant moi me laisse bouche bée.

Gabrielle, tellement mince et tellement élégante, ma Gabrielle, est en train d'étaler du beurre sur son croissant avant de le manger. Elle voit que je la regarde faire.

- Y'a un problème Anna ?

- Tu tartines du beurre sur un croissant au beurre ? Tu veux du cholestérol à 30 ans ?

- Mais... pourquoi il y a du beurre si ce n'est pas pour en mettre sur nos croissants ? Dit-elle d'un air choqué.

- C'est pour mettre sur du pain ma chouquette. Lui répond Ned en la couvant d'un regard qui en dit long.

Devant l'air ahuri de mon amie, je ne peux m'empêcher d'éclater de rire. Bon, c'est peut-être aussi parce que je suis nerveuse... N'empêche, je ne peux pas empêcher le fou-rire qui est en train de me prendre. Les deux garçons se mettent aussi à rire, au détriment de Gabrielle qui semble déçue que cette pratique d'ajouter du beurre sur un croissant ne soit pas courante dans notre pays d'accueil.

- Votre attention s'il-vous plait ! Crie monsieur Harrington du milieu de la pièce

Toute l'attention des élèves est maintenant portée vers lui.

- Changement de programme de dernière minute ! Je sais que vous allez être déçus mais il n'y aura pas de visite de la tour Eiffel comme prévu.

Une exclamation se fait entendre. Je suis la première déçue, c'est la visite que j'attendais le plus.

- Et oui, ce sont les aléas du direct... La tour Eiffel est en travaux pendant toute la durée de notre séjour. Mais, ne vous inquiétez pas, j'ai trouvé une nouvelle visite qui va vous ravir ! Nous allons visiter le Centre Georges Pompidou !

Jamais entendu parler de ce centre. J'espère que ça vaut presque la tour Eiffel, sinon je rentre maintenant à New-York ! A notre table, seul Peter semble aussi déçu que moi. Ned et Gabrielle sont toujours en train de roucouler. Ces deux là, on pourrait les emmener n'importe où, ils ne regarderaient même pas autour d'eux, trop concentrés à se fixer les yeux dans les yeux. Finalement, les relations sérieuses, ça ne m'attire pas tant que ça quand je les vois.

Nous partons pour la visite. J'ai du mal à garder le rythme tellement j'ai mangé de petits pains ce matin. Mais je ne regrette rien. La nourriture française, c'est quand même autre chose.

Arrivée dans le musée Pompidou, je regrette bien vite d'être venue. C'est sûrement sympa pour ceux qui s'y connaissent en art, mais, pour moi, c'est une perte de temps. J'aurais largement préféré marcher toute la matinée dans les rues de Paris, juste pour admirer les immeubles français.