- Réveille-toi marmotte ! On doit être en bas pour le petit-déjeuner dans moins de 30 minutes !
- Quoi ? Il est quelle heure ?
- Presque huit heures, bouge Anna !
Je me retourne pour profiter de quelques minutes de repos supplémentaires.
- Dépêche-toi ! A moins que tu n'aies pas envie de retrouver ton Peter.
- Peter ? Dis-je en me redressant d'un bond.
- Ah ! J'ai enfin trouvé comment te sortir du lit rapidement ! Très bonne technique !
Je me lève rapidement et file sous la douche. Je m'habille en même temps que de me brosser les dents. Je n'ai pas d'autre choix que de rentabiliser vu le peu de temps dont je dispose ! Je sors de la salle de bains, essoufflée mais prête.
- Ça va ? On dirait que tu viens de courir un marathon. Me dit Gabrielle.
- Oui, t'en fais pas. Juste un peu stressée.
Elle me sourit mais n'ajoute rien. Nous rejoignons notre table habituelle mais les garçons ne sont pas encore là. Tant mieux, je vais pouvoir me goinfrer de petits pains sans que Peter me voie.
Au bout d'un petit quart d'heure, Ned et Peter arrivent enfin à notre table. Ce dernier s'assoit à côté de moi, comme à son habitude et se sert pour son petit-déjeuner. Mon regard croise celui de Gabrielle, nous haussons nos sourcils en même temps. Mais il fait quoi ? Il m'ignore maintenant ? Est-ce que j'ai rêvé la scène de la veille ? Non, je n'ai pas pu la rêver, un mal de gorge me rappelle à quel point j'ai crié pour redescendre de la tour Eiffel. Alors pourquoi fait-il comme si rien ne s'était passé ?
Peter et Ned parlent ensemble sans aucune gêne. Notre silence ne les inquiète même pas. Avec Gabrielle, nous échangeons des regards, sans pouvoir rien faire de plus. Mon moral tombe à zéro en quelques minutes, comment est-il possible à Peter de rester aussi stoïque après tout ce qui s'est passé la veille ? J'en viens à me demander si je ne suis pas folle, si je n'étais pas seule hier soir dans Paris, si je ne me suis pas inventée ces dialogues entre Peter et moi. Gabrielle voit ma mine s'assombrir de plus en plus et ne peut s'empêcher d'intervenir.
- Alors, quoi de neuf les garçons ?
- Pas grand chose poussin, et vous ? Lui répond Ned.
- Peter, dit Gabrielle d'un ton sans réplique, tu as fait quoi hier soir ?
Sa question semble le surprendre. Il répond avec un naturel déconcertant.
- J'étais avec Anna, tu le sais bien. Ça m'étonnerait que vous ne vous racontiez pas tout entre filles.
- Pourtant, on semble loin ce matin de ce qu'elle m'a raconté.
- Pourquoi ? Demande-t-il.
Est-ce qu'il fait exprès de ne pas comprendre ou est-ce qu'il lui manque un neurone pour qu'ils se connectent tous ? Gabrielle soupire, embrasse Ned sur la joue, et se lève en me faisant signe de la suivre. Nous sortons de la salle à manger, moi sous le choc et Gabrielle particulièrement énervée.
- Non mais il se prend pour qui ? Il ne compte pas assumer ce qu'il t'a dit hier ou quoi ?
- Je te promets que je n'ai rien inventé ! Je crie.
- Mais je sais bien ! C'est son comportement qui me mets hors de moi. Comment ose-t-il te traiter de la sorte ?
Je baisse la tête, prête à pleurer. Gabrielle me prend par les épaules.
- Écoute, je sais que tout ce que je pourrai te dire ne t'apaisera pas, alors je vais te parler comme la meilleure amie que je suis. Oublie-le, déteste-le, il a été débile avec toi, et il va continuer à l'être, c'est certain. Je sais que ça fait mal, je sais que tu as toutes les raisons du monde de lui en vouloir, mais je t'en conjure, profite de cette journée ! Demain, le voyage est déjà terminé et je ne veux pas que tu gardes en souvenir ce qu'il s'est passé avec Peter. On va aller visiter ce musée du Louvre et j'espère qu'il te fera oublier l'attitude de Peter.
J'essaie de lui sourire, sans grand succès, mais ça lui suffit. Elle me retourne mon sourire et nous sortons pour retrouver notre groupe de lycéens.
En arrivant devant le musée, je suis sidérée par la beauté de cette pyramide et par l'architecture des bâtiments. J'arrive à profiter de la visite et je découvre, salle après salle, des tableaux et des sculptures qu'on retrouve dans nos livres d'histoire. Je suis subjuguée dans chaque salle, à tel point que je finis par oublier Peter.
C'était sans compter qu'au détour d'une pièce, Peter m'attrape par la manche de ma veste et m'entraine loin du groupe. D'où nous sommes, nous voyons les étudiants avancer jusqu'à ce qu'ils changent de salle. Peter relâche sa respiration à ce moment-là. Je lève les yeux vers lui et constate qu'il sourit. Il est vraiment bizarre...
Ce qui est encore plus bizarre, c'est qu'il s'approche pour m'embrasser. Je le repousse.
- Non mais ça va pas ?
- Qu'est-ce qu'il y a ? Me demande-t-il d'un air surpris.
- Ce qu'il y a ? Il y a que tu ne me calcules pas depuis ce matin et que, maintenant, tu essaies de m'embrasser ! Tu crois que tu peux jouer avec moi Peter ?
- Mais je croyais que j'avais été clair hier...
- Clair ? Je le croyais aussi mais, visiblement, on s'est mal compris.
- Anna, il ne faut pas qu'on sache qu'on est ensemble.
Et là, l'évidence se fait dans mon cerveau.
- Tu veux dire qu'il ne faut pas qu'on nous voie ensemble du coup ? Que personne, à part Gabrielle et Ned, ne doit être au courant ?
- C'est ça. Je pensais que tu avais compris. Je suis désolé si je t'ai blessé au petit-déjeuner mais sache que j'avais une folle envie de t'embrasser quand je t'ai vue. Je ne pouvais juste pas.
Je rougis et il prend l'initiative de m'embrasser, moins timidement que hier d'ailleurs. Mon coeur palpite tellement fort que j'ai peur qu'il l'entende, mais je m'en fiche. Nous restons enlacés quelques minutes, et Peter brise notre étreinte.
- Bon, faut qu'on retrouve les autres, sinon ils vont se poser des questions. Me dit-il, toujours son sourire accroché aux lèvres.
On se sépare. De mon côté, je fais mine d'admirer une peinture de près, justifiant mon retard par rapport au groupe et je n'ose plus regarder dans la direction de Peter. Il a raison, je n'aurais pas dû me fâcher contre lui ce matin, il faut qu'on soit discrets.
Toute la journée, nous n'avons pas eu le choix que de nous retrouver lors de moments volés. Nous nous cachons de tout le monde pour pouvoir profiter à deux. Le seul moment où nous pouvons baisser la garde sont ceux en soirée, quand je retrouve Peter sur le toit pour notre dernier soir en Europe.
- Salut. Lui dis-je en arrivant.
- Même pas essoufflée, je suis impressionné.
- Quand je te dis que je pourrai bientôt rejoindre les Avengers. Dis-je dans un sourire.
- Ça te plairait ?
- Je sais pas, je crois que ça me fait peur, que ça fait un peu trop de responsabilités pour moi... mais pourquoi pas. On passerait plus de temps ensemble comme ça.
Nous nous asseyons sur un endroit assez stable sur le toit pour discuter de tout et de rien. Il y a une certaine pudeur entre nous, une étape qui n'est pas encore franchie, comme si on avait peur, tous les deux, d'être trop proches, de montrer nos sentiments à l'autre. En tout cas, c'est ce que je ressens.
- Il est plus d'une heure du matin, on rentre ? Me propose-t-il.
- Oui, c'est mieux. J'espère que je ne vais pas réveiller Gabrielle.
- Oh non, je ne pense pas, elle doit encore être au téléphone avec Ned. Rigole-t-il.
- Quelle horreur ! Je ne sais pas comment ils font pour avoir des choses à se raconter sachant qu'ils passent leurs journées ensemble !
- Ok, je retiens l'info, je ne t'appelle pas dès que j'arrive dans ma chambre pour prendre de tes nouvelles.
Nous rigolons tous les deux et échangeons notre millième baiser de la journée avant de rentrer chacun dans notre chambre.
![](https://img.wattpad.com/cover/297807297-288-k797847.jpg)
VOUS LISEZ
Spider-Girl //Spider-Man (Tom Holland)
FanfictionAnna a vu sa vie basculer l'année de ses 13 ans. Une araignée l'a mordue et, depuis ce jour, rien n'a plus jamais été comme avant : Des pouvoirs étranges se sont développés en elle, des pouvoirs qu'elle n'a jamais su canaliser ni utiliser. Ses paren...