7 ans plus tard.
J'étais désormais psychologue, depuis 1 an maintenant. Bon, j'avais redoublé ma première année. Je n'étais pas parvenu à l'oublier. Lui. Il avait hanté mes pensées pendant des années. Je n'avais plus aucune nouvelle de lui.
Au début, sa présence que mon imaginaire se faisait un plaisir diabolique d'imaginer me hantait. Mais désormais... Il n'était plus qu'un souvenir.
À mes yeux, il était mort.
Un souvenir que j'avais décidé d'oublier.
Es-tu sûr ?
Je tapais à nouveau mon crâne, alors que je manquais presque de faire un accident. Cela faisait désormais 7 ans que je partageais ma tête avec cette chère voix qui se prenait plaisir à me torturer lorsque l'envie lui prenait. Et devinez quoi, cette voix ne payait même pas un loyer alors qu'elle mettait ma santé mentale à rude épreuve.
- Si tu ne veux pas qu'on crève tais-toi.
Et je souriais sarcastiquement, alors que la voix disparut.
Mais, même si je tentais de fuir mon passé, il y avait toujours quelque chose qui me ramenait inlassablement ici.
Dans mon ancienne ville.
Là où j'avais fait différentes premières fois. Premier amour, premier attachement, première fois, mais aussi, premier cœur brisé, première rupture.
Mais mon passé était désormais derrière moi.
Et si j'étais ici, c'était parce qu'on m'avait transféré.
J'avais obtenu une sorte de promotion empoisonnée.
Personne ne voulait faire ce job qui pourtant avait un bon salaire, alors on envoyait le petit nouveau.
Mais je m'en foutais, tant que je pouvais avoir plus d'argent.
Ma patronne m'avait uniquement prévenu que je serais en charge d'accompagner un psychiatre pour le diagnostic d'un patient.
Bon... Hé bien, ça commençait bien puisque que je me retrouvais devant une prison renforcée.
Ce patient promettait d'être intéressant. Et s'il représentait un danger, je me ferais un plaisir de plaider contre sa faveur.
Le psychiatre m'attendait déjà, je me garais et sortais de ma voiture. Nous nous saluons poliment, faisant de brèves présentation.
Il était vieux, proche de la retraite à le voir ainsi.
En général les vieux ne sont pas chiants, alors espérons qu'il ne le soit pas.
Nous nous présentions brièvement avant de parler de ce pourquoi nous étions ici.
- Bon, après analyse de son dossier, j'ai déjà pu analyser deux ou trois choses.
Je le regardais, totalement perdu.
- Son dossier ?
Aucun document ne m'avait été remis pourtant. Il me regardait, et me tendait alors un dossier.
- Pour être honnête, ça ne m'étonne pas qu'on ne vous ait rien donné. Vous seriez partis comme les précédents sinon.
Il rigolait légèrement, alors que je le suivais.
Toi aussi tu abandonneras.
Ferme-la, je ne t'ai pas adressé la parole.
Et si tu ne veux pas que nous soyons le patient, tu devrais continuer de te la fermer.
Je m'étais retenu de taper contre mon crâne, personne ne devait savoir que j'entendais une voix.
Une voix diabolique, qui s'amusait à me torturer en permanence.
Ta place est derrière une chaise électrique.
Tu es aussi fou que ce patient, ne l'oublie pas.
Je me crispais légèrement, préférant ne rien dire. Ne rien faire. Je devais paraître sérieux.
Et en parlant de ce patient, je ne connaissais rien de lui.
J'ouvrais alors le document, et me figeais instantanément. Les paroles du psychiatre me semblaient de plus en plus vagues.
La vie me jouait un putain de mauvais tour.
- Notre patient s'appelle Costa Sane, il est âgé de 28 ans. Et... C'est un cas désespéré.
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DAG ** (bxb)
RomantikCETTE HISTOIRE PEUT-ÊTRE LUE SANS AVOIR LU DAG 1. 7 ans plus tard, désormais psychologue, Soren est muté dans son ancienne ville. Là où il a eu son premier amour, sa première fois, mais aussi, sa première rupture. Une rupture douloureuse, l'ayant dé...