Chapitre 2

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Alors que je m'attendais à tomber sur des affaires du style " drogue ", je voyais plutôt des affaires de meurtres. Enfin, pour l'instant, cela impliquait plusieurs gangs mais cela ne changeait rien au fait que toutes les conclusions étaient des meurtres. Pourtant, je savais qu'aucun membre de SD avait déjà tué, après tout, entre tuer et tabasser, il y avait une énorme différence. Mais Sane avait changé lui aussi. Et si le fondateur du gang changeait, alors, le gang pouvait-il lui aussi changer ?

Sane avait déjà tué, 3 personnes.

Il les avait tués pour te protéger.

Oui, je le sais merci.

Mais les articles qui reliaient ce gang et ces meurtres, tout cela ne pouvait pas être réel. Aucun article ne précisait par qui était dirigé le gang. Pourquoi personne ne parlait de Sane ? Les seuls résultats qu'on pouvait trouver sur lui étaient par rapport à l'entreprise de son père.

Désormais la sienne. Tu as laissé un très bon parti t'échapper coco.

Je n'en avais rien à faire que ce soit un bon parti ou pas, après tout, il m'avait fait souffrir comme personne ne l'avait déjà fait. La violence dont il avait fait preuve afin de me rejeter.

La façon dont il a embrassé cette connasse alors que nous étions ensemble. La façon dont il avait ignoré mes appels, mes messages.

Lui qui disait m'aimer, en réalité il n'était là que pour me baiser.

Mais je n'allais pas laisser cela se reproduire.

Car jamais je ne le reverrais.

On sait tous que tu rêves encore de ses mains sur ton corps.

Je rêve de brûler ses putains de mains plutôt.

De toute façon il n'y avait aucune chance que je le revois. Nos deux mondes étaient loin. J'aidais les gens alors que lui était potentiellement en train de les tuer.

J'aidais des psychiatres dans leur diagnostique de fou furieux, alors que lui-même devait certainement en être un.

Parce que tu penses que si vous vous revoyez il te reconnaîtra ?

Bien sûr que non. Il avait même dû déjà m'oublier à l'heure qu'il est.

Quoi que voir des tatouages de serpent devait peut-être lui rappeler que j'existais, ou plutôt que j'avais existé pour lui.

Une chose était sûre à l'heure actuelle, j'avais besoin de sommeil. Je ne pouvais pas continuer de carburer au café, il fallait que je dorme.

J'éteignais alors mon ordinateur, et le posais à côté de moi. L'appartement était encore rempli de cartons.

J'aurais donc un week-end chargé, mais ça ne me déplaisait pas. Bien au contraire.

J'avais cette satisfaction lorsque je rangeais les choses autour de moi, cette même satisfaction que lorsque je dégageais des personnes toxiques de ma vie.

Le lendemain, 5h30.

Mon réveil sonnait, et je n'avais qu'une envie, l'explosait contre un mur. Mais exploser mon téléphone n'était peut-être pas une bonne idée. Déjà, car je commençais tout juste à m'en sortir financièrement, mais aussi car je devais rembourser tous mes prêts étudiants.

Je les voyais déjà hanter mes nuits, car oui, les études coûtaient cher et j'avais été dans l'obligation de m'endetter avant même de commencer à exercer, et puis plus vite je remboursais mes dettes, plus vite ma conscience sera apaisée.

DAG ** (bxb)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant