Chapitre 41

971 79 18
                                    

Le lendemain, je me dépêchais de me préparer, voulant rejoindre Sane le plus rapidement possible. Je vérifiais alors que j'avais tout ce dont j'avais besoin, et, prenais mon téléphone afin de pouvoir quitter cet appartement.

- Mon amour, tu n'as pas vu mon ordinateur ?

- Dans la chambre, sur la commode.

- Je pensais pourtant l'avoir laissé dans le salon...

Oui. C'était vrai. Tu l'avais laissé dans le salon, et je l'avais laissé dans la chambre.

- Tu perds la tête, chéri.

Je rigolais, essayant de continuer cette supercherie dans laquelle je m'étais enfoncé depuis mon retour. Je prenais ma veste, et, alors que je m'apprêtais à quitter l'appartement, il m'interrompait.

- Tu vas où ?

Loin de toi !

- Je vais bosser.

- Tu veux dire que tu vas rejoindre l'homme avec lequel tu m'as trompé ?

Merde. J'avais oublié. Enfin, pas vraiment, mais, je n'avais pas pensé que, lorsqu'il le dirait comme ça, ça résonnerait vraiment bizarre.

- Je n'ai qu'une hâte, pouvoir terminer ce contrat, et ne plus le voir. Tu sais qu'on a besoin de l'argent de ce contrat afin de terminer de rembourser nos prêts,

Après tout, ce n'est pas comme si tu te faisais de l'argent sur le dos de mineures, pas vrai Maël.

Cependant, je voyais à son visage qu'il ne fallait pas forcer cette mascarade trop loin, au risque de se faire démasquer. Je le regardais, essayant de garder mon calme alors que la panique m'envahissait de nouveau. Finalement, il soupirait, alors qu'il prenait à son tour son manteau.

- Je n'aime vraiment pas te savoir proche de lui. C'est quelqu'un de mauvais.

Au contraire. Sane avait beau avoir ses défauts, narcissique, violent, égocentrique, jaloux, possessif, je pouvais être sûr d'une chose, il n'allait jamais m'utiliser dans un plan merdique sans m'en informer. Il ne voulait pas m'inclure dans celui-ci, cependant, j'avais insisté. Et, Rebecca avait souligné le fait que, m'avoir dans le plan augmenterait les chances de réussite. Alors, il avait fini par céder, jurant que s'il m'arrivait quelque chose, il tuerait tout le monde. Et, je savais qu'il ne se contenterait pas de dire de simples menaces, sans être prêt à les mettre à exécution s'il le fallait.

- Tu as bien raison, mais les prêts n'attendent pas chéri. On se serre déjà la ceinture pour vivre...

Connard de mes deux.

Nous descendions alors, attendant patiemment que l'ascenseur arrive au 0, afin que je puisse m'éloigner de lui le plus rapidement possible. Il n'avait pas tenté de rapprochement, pour mon plus grand plaisir. Dès que les portes de l'ascenseur s'ouvrirent, je sortais et me dirigeais en direction des portes de l'immeuble.

J'étais censé rejoindre Rebecca, qui elle m'attendait en face de la résidence.

Alors, pourquoi est-ce que Sane était là ? Hors de sa voiture, en train de fumer une clope.

Maël s'arrêta net en le voyant, tout comme moi.

Après tout, cela ne faisait pas partie du plan. Il n'était pas censé être là.

Sane, lui, souriait en me voyant. Il écrasait sa clope, marchant dans ma direction. Je voyais au visage de Maël qu'il n'allait pas tarder à exploser de rage, ce qu'il fallait éviter. Mais bordel... Pourquoi Sane ne respectait-il pas le plan ? Ce n'était pourtant pas compliqué, si ?

DAG ** (bxb)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant