DAG ** (bxb)

Chapitre 8

Avant que je n'oublie quoi que ce soit, il fallait tout d'abord que je fasse ce que j'avais en tête depuis l'heure qui venait tout juste de passer.

- D'abord donne-moi ton numéro de téléphone.

- Tu ne l'as pas déjà ? Je t'ai appelé cet après midi non ?

- Oui c'est vrai. Tu m'as appelé. En numéro masqué.

Il souriait légèrement, alors qu'il regardait le ciel, les nuages cachaient absolument tout, c'était peut-être l'inconvénient d'habiter dans les grandes villes. Le ciel n'était jamais libre, libéré de toute entrave. Soit l'industrialisation s'en occupait, grâce à tous ces buildings et la pollution engendrée par autant de population, soit... Les nuages le faisaient.

- Tu avais quand même mon numéro.

- Je ne suis pas con Sane. Je ne l'avais pas.

- Et dans mon dossier ? Je l'ai moi-même lu alors je sais qu'il y est.

Depuis quand un patient pouvait lire son dossier ?

- Je l'ai même annoté. Certaines phrases ne me plaisaient pas.

Il se foutait clairement de ma gueule ? Alors c'était lui qui avait mis toutes ces insultes à côté des informations de sa belle-mère et de son demi-frère ? Je me disais bien que le psychiatre n'avait pas pu s'emporter à ce point mais tout de même.

Je lui donnais tout de même mon téléphone lorsqu'il me le demandait.

Après quelques secondes à tapoter quelque chose sur mon écran, il me le rendait.

- Mon numéro perso. Celui du dossier est géré par quelqu'un d'autre.

Il se mettait ensuite en route vers les videurs, qui étaient devenus blêmes. DOUBLE BIM.

Je marchais fièrement, les regardant de haut en bas comme ils avaient bien pu le faire avec moi. s'ils pensaient que j'allais me contenter de ça.

Sane s'arrêtait face à eux, et me désignait du bout du doigt.

- Qu'est-ce qu'il foutait dehors ?

L'un des deux videurs tentait de bafouiller quelque chose, alors que Sane souriait. Bien trop même. Ce n'était pas un sourire normal.. Non, celui-là avait tout l'air d'être celui de quelqu'un de sadique, un sociopathe, ou plutôt... Un psychopathe.

- Vous pensez réellement que quelqu'un d'aussi merdique que lui mentirait en utilisant mon nom ?

Exactement, pourquoi mentirais-je. Hein, attends quoi ?!

Quelqu'un d'aussi merdique ? Mais pour qui il se prenait celui-là ? Lui aussi aurait bien besoin d'une correction.

Il attrapait alors le col de la chemise de l'homme d'une main, le tirant subitement vers lui alors que son autre main s'était enfoncée dans son ventre, formant un poing. Le videur tombait immédiatement au sol, se tenant le ventre. Je n'avais pas besoin d'être intelligent pour comprendre que Sane était fort. Et qu'il connaissait les faiblesses que pouvait avoir un corps humain. Et surtout, qu'il savait utiliser chacune de ses connaissances, afin de les associer à sa force. Je reculais d'un pas, mais percutais l'homme que j'avais vu plus tôt.

- Ne fais pas attention à lui, il a passé une mauvaise après midi, il a besoin de se défouler.

- Et pour ça il tabasse les gens ?

- On devrait plutôt s'estimer heureux qu'il ne fasse que ça. D'ailleurs, enchanté, je m'appelle Dean.

" Que " ? Non mais lui aussi semblait vivre dans un autre monde ma parole.