Chapitre 4

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Je me relevais immédiatement, cette fois-ci bien réveillé. Je n'étais pas en train de rêver. Moi qui pensais qu'il restait encore une semaine, le jour J était arrivé bien plus tôt que prévu.

Pourquoi tu stresses alors qu'il ne te reconnaître pas ?

Tu n'es personne pour lui.

Tu n'es rien.

Il t'a certainement oublié, comme tout le monde l'a fait.

Je refermais ma main, laissant mes ongles se planter dans ma chaire. Bordel... Il faut que je me prépare.

J'avais presque une heure de route afin d'y arriver.

Et j'étais loin d'être prêt.

1 heure 15 plus tard, prison de Lyden.

Sa voiture était garée dans le parking, mais il ne s'y trouvait pas. Il devait certainement déjà y être, ce qui signifiait qu'il fallait que je me dépêche.

Je voyais une moto noire, près des voitures.

Cette moto...

En entendant mon téléphone sonner, je m'empressais de me remettre en route.

Non mais qu'est-ce qu'il me prenait, je n'avais pas le temps de rêvasser.

On me conduisait au docteur Pilson, il était tranquillement en train de commander un café. Il n'était pas du tout stressé, loin de là. Il avait l'habitude, de l'expérience, alors il n'avait pas à stresser. Comparé à moi, c'était la toute première fois qu'on me confiait ce genre de mission, alors bien sûr que je stressais !

Mais je ne pouvais pas laisser mes émotions paraître. Après tout, je n'avais pas le choix.

Alors je venais près de lui, et commandais moi aussi un café.

- Stressé ?

- Pourquoi je devrais l'être ?

- C'est la première fois que vous faites ce genre de travail non ?

- En effet. Mais j'ai eu mon diplôme, je sais que j'ai les compétences pour. Alors je n'ai pas à stresser pour des raisons idiotes.

Il me regardait, perdu dans ses pensées.

Même lui ne t'écoute pas, tu parles dans le vide.

- Je me rappelle de ma première mission, j'étais stressé. Énormément même...

Je le regardais, légèrement surpris. Bon, pas car il venait de m'avouer qu'il avait déjà connu cette sensation de stresse, une boule qui nous prend au ventre, et nous met dans une position inconfortable. Le cœur battant comme s'il était prêt à s'expulser de sa cage thoracique.

Je ne répondais rien, alors qu'il se contentait de me regarder en souriant.

- En plus mon collègue m'avait laissé seul. Ce qui m'avait encore plus stressé.

- Vous avez eu à faire à la situation la plus stressante dès le début. Il faut prendre ça comme un avantage.

Il hochait la tête alors qu'il se mettait à marcher. Je le suivais, mes pas devaient paraître sûrs, alors que je ne l'étais pas du tout, loin de là. Je sentais que mon cœur allait exploser sous cette sensation.

C'est la situation qui te stresse ou le fait de revoir ton ex ?

Je serrais immédiatement mon poing. Je devais ignorer cette voix. Elle ne disait que des choses inutiles. Et je ne pouvais pas me permettre de me laisser perturber par celle-ci.

DAG ** (bxb)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant