Chapitre 7

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Je sortais de la salle après quelques minutes. Même si je rêvais de partir dès lors que j'en avais eu l'occasion, il en aurait été trop heureux. Trop satisfait de savoir qu'il pourrait avoir de l'emprise sur moi s'il s'y mettait réellement.

Je rentrais alors chez moi, tentant de mettre un peu d'ordre dans tout ce bazar. Un aménagement demandait tout de même du temps après tout.

Et puis je voulais que tout soit parfait.

Donc mon côté perfectionniste et insatisfait n'améliorait pas la situation.

Je sortais mon téléphone de ma poche arrière en sentant la vibration.

Très peu de personnes pouvait me contacter, ou plutôt, voulait, me contacter.

Ce n'était jamais une réelle surprise lorsque je voyais le nom de la personne sur mon téléphone.

Et cette fois-ci ne faisait pas exception aux autres fois.

C'était tout simplement mon cher collègue presque à la retraite.

" Bonjour monsieur Garcia, j'espère que vous allez bien. Je vous prie de m'excuser de vous déranger, cependant, il fallait que je vous informe d'une chose, Costa Sane sera libéré. À vrai dire il a déjà été libéré, mais apparemment, personne n'a jugé bon de nous prévenir. Afin de consolider le dossier, il faudrait que vous vous occupiez personnellement de son cas. Je n'ai plus réellement l'âge pour suivre quelqu'un en permanence. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas à me contacter. Vous êtes chargé d'évaluer son aptitude à réintégrer la société, ainsi que son état psychologique. "

C'était une blague ?

Bien sûr que oui, tout cela n'était rien d'autre qu'une putain de mauvaise blague. J'étais psychologue, pas psychiatre. Et puis il fallait bien se l'avouer, même un psychiatre ne pourrait pas sauver son état mental. À ce stade, il fallait plutôt faire appel à de l'exorcisation. Et encore... Je doute que sauver son âme soit possible.

Comment ça, moi, charger de le suivre partout ? Et puis quoi encore, tant qu'on y est j'ai qu'à le sucer non ?

Avoue que tu y penses sérieusement.

Bien sûr que non.

Mais si, une gâterie aux toilettes.

Je soupirais et jetais mon téléphone sur mon lit. Je savais pertinemment que cela ne servirait à rien de contredire sa décision, car encore une fois, je pouvais m'estimer heureux d'avoir eu ce boulot afin de rembourser mon prêt étudiant. Mais bordel...

Tomber sur ce psychopathe... Et puis quoi encore.

Sauf que tu n'as pas vraiment le choix.

Je sais.

Mon téléphone vibrait à nouveau, des vibrations plus prolongées signe que c'était un appel.

Je soupirais en le reprenant, avant de décrocher.

- Quoi ?

- Quoi ? Tu devrais parler plus gentiment lorsque tu décroches, petit serpent.

Cette voix...

Je regardais alors l'écran de mon téléphone qui affichait un numéro inconnu.

- Comment tu as eu mon numéro ?

- Voyons Soren, je t'ai déjà dit que je ne jouais pas au vilain non ?

- Ouais ouais c'est bon on a capté, tu ne joues pas au méchant, tu es le méchant. Je crois que le disque commence à se rayer, faudrait penser à le changer. Mais cela ne répond pas à ma question.

DAG ** (bxb)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant