Sane s'était foutu de ma gueule... C'était lui qui m'avait fait ce suçon bordel... Et comme un idiot je l'avais cru. J'avais même essayé de me tordre à nouveau dans tous les sens afin de voir à quel point je pouvais être souple. Spoiler, je m'étais craqué des os dont je n'étais même pas au courant de leur existence, en plus de me faire un mal de chien. Je le regardais, et alors que je m'apprêtais à rétorquer, deux personnes s'installaient à notre table.
Oh putain... Vite rangez les verres !
Trop tard, Sane avait déjà pris un verre en main, menaçant son demi-frère du regard.
Nous ne pouvions pas nous faire remarquer. Car cette fois-ci, ce n'était plus le fils du PDG, mais le PDG lui-même. De plus, cette histoire pouvait aller très loin. J'essayais alors d'attirer son attention, en vain. Il ne détournait pas son regard de Thao. Son père lui semblait soudainement très mal à l'aise.
Ah bah oui, petit cachottier va. Il ne fallait pas omettre des détails sur ce dîner. Comme sur le fait que ta " femme " et que son fils nous rejoignent. Ces deux bâtards-là.
Je posais doucement ma main sur le genou de Sane, et là, il détournait enfin son regard de Thao afin de le poser sur moi. Sa mâchoire qui était jusque-là sévèrement contractée se relâchait alors. Enfin, l'espace de quelques secondes seulement. Il enlevait rapidement ma main de son genoux, alors qu'il tentait de garder son calme.
CONNARD VA.
CONTINUE DE ME REJETER.
BAH OUI.
Pfff.
Cet homme était énervant.
Et magnifiquement beau.
Un connard de première classe.
Qui baise bien.
Bon, Eric sortait encore avec carapute visiblement.
Théo me regardait, son sourire n'avait pas quitté ses lèvres. Sane ne l'avait pas lâché du regard, bien au contraire. Ils étaient là, à la même table. Et le fait qu'il n'y avait pas de blessé, ou plutôt pas encore, relevait d'un miracle.
Le verre, le verre, le verre.
On veut de la baston par là !
Allez pète le verre contre sa gueule !
Faire de la colocation avec un tel psychopathe n'était pas de tout repos.
Sane s'apprêtait à se relever, mais Eric parlait alors de l'entreprise Costa.
- Bien. Dis ce que tu as à dire. Nous avons des choses à faire le psy et moi.
" Le psy " ? Bon, j'étais polyvalent, mais le fait qu'il ne puisse s'empêcher de me trouver un nouveau surnom pratiquement tout le temps, hé bien ça commençait à devenir embêtant. Après tout, suivre la conversation que pouvait émettre Sane relevait déjà d'un miracle, alors, si en plus de cela on ajoutait plein de surnoms pour parler de la même personne, hé bien c'était compliqué. Plus que compliqué même.
- Mon fils... Tu sais à quel point tu m'as manqué ? Et tu es tellement pressé de partir...
- Au vu des parasites qui sont présents, je préfère partir avant de devenir aussi con qu'eux. La connerie serait contagieuse selon l'étude que le psy mène.
- Sane... Ne les appelle pas parasite.
Et devine quoi, mon étude prouve que tu es un putain de taré qui raconte de la merde. Je voyais carapute lancer quelques jurons à l'intention de Sane qui ne semblait aucunement atteint, alors que Thao continuait de sourire en me regardant. Un second putain de psychopathe. G-É-N-I-A-L.
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DAG ** (bxb)
RomanceCETTE HISTOIRE PEUT-ÊTRE LUE SANS AVOIR LU DAG 1. 7 ans plus tard, désormais psychologue, Soren est muté dans son ancienne ville. Là où il a eu son premier amour, sa première fois, mais aussi, sa première rupture. Une rupture douloureuse, l'ayant dé...