DAG ** (bxb)

Chapitre 42

J'étais de retour dans l'appartement, alors que la phase 3 s'était lancée. Je n'avais qu'une envie, que tout cela se termine le plus rapidement possible. N'oublions pas que je devais rendre mon rapport concernant Sane. Bien sûr, j'avais décidé d'embellir la réalité, en cachant quelques-uns de ses méfaits. Je le décrivais aussi comme une personne totalement normale, et, n'ayant aucun lien avec les gangs mentionnés dans le rapport initial qu'on m'avait donné. Même si en réalité ce n'était qu'un psychopathe, je devais faire attention. Je ne pouvais pas me permettre de le dire, " Sane est un patient présentant plusieurs troubles, et des problèmes liés à de la violence excessive. Aussi, un certain fétichisme à l'acide a été découvert, cela soulignant le fait que... " Non, je ne pouvais pas me permettre de dire cela, même si c'était la réalité.

J'avais déjà soumis mon rapport depuis une bonne heure. Ce qui faisait aussi une bonne heure que Sane n'était plus mon patient, mais juste un homme avec lequel j'avais trompé mon mari. Et oui... Nous avancions peu à peu dans notre histoire, essayant de mettre derrière nous tout ce que nous avions vécu. J'étais désormais heureux de l'avoir retrouvé. D'être toujours aussi attiré par lui-même si je n'avais jamais cessé de l'être. Il fallait bien l'admettre.

Après quelques jours, Sane m'informait que la phase 4 s'était lancée.

Je n'avais plus que quelques jours à tenir, et ces deux connards auront eu ce qu'ils méritaient. Ils ne seront plus aptes à faire chanter qui que ce soit, ou à essayer de ruiner leur avenir afin de s'enrichir sur le dos de ces pauvres personnes.

Deux membres de SD s'étaient rendus dans le " bordel " où avaient été placées les filles. Comme attendues, elles se prostituaient, malgré le fait qu'elles ne soient pas majeures pour certaines. Cependant, cela ne semblait pas arrêter les deux connards, ou même les clients qui payaient cher afin de profiter d'elles.

Donc, ces deux membres avaient récolté des preuves, des photos prises discrètement. Mais aussi, ils avaient réussi à s'isoler avec l'une des jeunes filles. Sane avait dû payer cher pour cela, mais il savait aussi que c'était une obligation. Il fallait rassurer ces jeunes filles, il fallait qu'elles sachent que dehors, hors de ce bordel, des gens étaient en train de les aider. Mais il fallait aussi s'assurer qu'elles ne nous trahissaient pas. Et pour ça, il fallait user de menaces. Certes, cela été dégueulasse, mais, nous n'avions pas le choix. Alors, les deux membres leur rappelaient qu'ils avaient les vidéos, et que si l'envie leur prenait de nous trahir, ils sauraient se venger. Évidemment, elles n'avaient qu'une envie, sortir de cet enfer. Alors nous comptions tous sur cette envie, afin de poursuivre nos plans.

Assez de preuves avaient été récoltées, et, les deux membres allaient les déposer à la police. De manière anonyme. Un dossier entièrement réalisé de A à Z, montrant tous les méfaits que ces deux connards avaient fait. Désormais, c'était à la police d'agir. Ce qu'ils ne tarderaient pas à faire.

Je m'étais réveillé vers 10 heures, et, à peine réveillé, je prenais mon téléphone. C'est là que je voyais tous ces appels manqués. Des dizaines. De Sane, mais aussi de Liam et de Rebecca. Je me relevais d'un seul coup, il ne m'en fallait pas plus afin d'être réveillé. Je m'empressais alors de rappeler Sane, afin de savoir ce qu'il pouvait bien se passer. Cependant, ce n'était pas la voix de Sane, mais celle de Liam.

- Ils sont intervenus aujourd'hui. Ils les ont eu. Ils ont attrapé Thao et le lutin sans couille.

Je ne parvenais pas à répondre quoi que ce soit. Enfin. Cette histoire était enfin terminée.

Je ne parvenais pas à y croire. Après tous ces mensonges, ils avaient enfin été arrêtés. C'était tellement impossible à y croire, et pourtant, c'était la réalité. Liam m'expliquait que Sane était au commissariat. Je sortais rapidement de mon lit, enfilant les premiers vêtements qui me tombaient sous la main. J'avais reçu un appel de la police. Certainement afin de m'informer qu'ils avaient arrêté Maël.